Le début de la fin.
Le printemps 1918 va voir se développer, après quatre années de guerre, de grandes offensives allemandes sur le front ouest rendues possibles par la libération de nombreuses divisions suite à la révolution bolchévique et à l’effondrement de l’armée russe à l’est. Et il est temps car le blocus imposé par les Alliés fait des ravages et l’entrée en guerre des USA font dangereusement pencher la balance du côté allié.
Si le rapport des forces devient plus favorable aux Allemands, il faut aussi mentionner les évolutions tactiques majeures que représentent les troupes d’assaut spécialisées et l’optimisation des préparations d’artillerie qui ont fait leurs preuves en Italie, à Riga et à Cambrai.
En mars 1918, tout est donc réuni pour forcer le destin avant que la défaite ne devienne inévitable, d’où le titre de l’ouvrage de Sylvain Ferreira.
Pour l’auteur, malgré les succès initiaux indéniables, les plans allemands vont flancher par manque de vision directrice. Si les tactiques sont bonnes, le niveau opérationnel (et pour moi stratégique) sera défaillant, sans objectifs majeurs affirmés, si ce n’est « la percée », et avec des changements successifs choisis en fonction de l’évolution tactique sur le terrain. Pour Sylvain Ferreira, la responsabilité de Erich Ludendorff est écrasante et son réquisitoire implacable.
Sur la forme, le style est vif et permet une lecture fluide d’une argumentation appuyée. Un bon moment de lecture.
116 pages. Lemme Edit. Juin 2018. Avec un carnet d’illustration n/b et couleurs dont cinq cartes un peu petites.
[…] on pense bien évidemment à l’ouvrage de Sylvain Ferreira que je viens de terminer: « L’inévitable défaite allemande ». […]
[…] Il n’a vraiment pas de chance, celui-là après les ouvrages récents proposés par Sylvain Ferreira et par Michel Goya… En même temps, c’est logique, c’est le centenaire de 1918. […]