Rien de nouveau sous le soleil. Bon, en même temps, c’est l’hiver et le ciel est couvert… 😉
En attendant le numéro 10 de Battles Magazine qui se fait désirer, je me rabats volontiers sur ce numéro 108 du magazine du jeu d’histoire « à la française ». Toujours la même impression d’une certaine monotonie. Je me surprends, de plus en plus régulièrement, à zapper des paragraphes complets dans les articles mais il y a quelques pépites à ne pas rater sous les signatures de Luc Olivier et Jean-Philippe Imbach !
Au sommaire de ce numéro 108:
- L’édito du rédacteur en chef, Nicolas Stratigos: notons que le prochain jeu concernera la bataille des Champs Catalauniques (voir Guerre & Histoire n°10). Bon, aucune idée sur le concepteur et le système, comme d’hab… La bonne habitude prise, une fois ma fois en 2012, de donner de la « prévision » sur les jeux à venir semble définitivement perdue. On apprend également la disparition de la librairie « physique » Armes & Collections de l’éditeur. Et oui, il faut innover et s’adapter aux réalités en permanence…
- Nouveautés hexagones: rubrique légendaire 4 pages sur 4 colonnes avec ses petites photos. J’ai bien aimé le point de vue de David Beaudlet sur Bérézina 1812 ainsi que la qualité du travail de Luc Olivier sur Blitzkrieg Legend, Red Winter et Celles.
- No Question of Surrender, la Légion face à l’Afrika Korps. Bon, il n’y avait pas que la Légion dans la 1ère BFL mais, au delà de ça, Luc Olivier nous livre un article exemplaire, bien structuré sur cette simulation attaque/défense d’un combat légendaire ! Des origines du système utilisé (référence à Panzer Command de Victory Games) à l’analyse fine du système, tout y est. Luc Olivier maîtrise (très) bien son sujet. Ça tombe bien car je vais récupérer sous peu un exemplaire 😉 Deux bas de colonne zappés… pour ce qui est de la mise en page… C’est pas bien ! 😉
- Decisive Battles, les quatre premiers jeux de la série. Reproduire les vingt plus grandes batailles de l’histoire retenues par un historien ricain en 1964, Joseph Mitchell, c’est le fantasme d’un éditeur accolé à Against the Odds, Turning Point Simulation. Bon, on parle de mini-jeux, encore et toujours, sur des systèmes différents (heureusement). Pour être clair, bof, bof, bof… Un article à huit mains (Greg Anton, Fréd Bey, Hervé Borg et Luc Olivier) pour quatre jeux totalement différents. Six pages parcourues en diagonale… Pas convaincant tout ça…
- Paris is burning et la série World at War: on avait déjà parlé de la carte « ridicule » de Paris sur les forums… Patrick Ruestchmann vient défendre cette simulation (a)historique qui met quand même en œuvre l’Armée Française et… François Miterrand. Bon, pour ma part, je n’accroche pas aux élucubrations de Mister Walker (non pas le Texas Ranger…). Un article assez bien mené mais bon, pour moi, le sujet est vicié dès l’origine malgré le « Pour le reste, inutile d’aller chercher la petite bête puisqu’il n’y en a pas de toute façon sur un système avec ce niveau de simplicité et d’abstraction traitant d’un conflit hypothétique. Une fois ce point évacué, on prend un plaisir évident à manœuvrer ». Vos gueules dans les rangs, rompez et disposez ! Elle m’a bien fait rire cette phrase là… ! 😉
- Panzer, remake hollywoodien. Retour d’un vénérable ancien sorti initialement chez feu Yaquinto. Ça en surprendra plus d’un, je n’avais pas acheté la série à l’époque ni par la suite. Un intérêt moyen pour le tactique et pour des composants quand même assez basiques (paraît que c’est pas bien de dire « pas beau » ou qu’on n’aime pas…) 😉 Là repris par GMT, on est sûr que les composants seront d’une autre qualité ! Marc Adda nous livre une réflexion plus qu’honnête sur cette nouvelle version. Toujours pas tenté mais au moins, je sais ce qu’il y a dedans !
- Honneur et Patrie, la FAR contre le Pacte de Varsovie. On reste dans l’Armée Française toujours chez Lock’n’Load. En une page par Jean-François Lucas. J’ai zappé le système sauf sur le Vietnam, je passe.
- Ancient War, la règle antique de la « mini » gamme de DG. De l’antique et du « mini » ? Je passe. Désolé pour Patick Receveur, le roi de la jupette ! 😉
- Le réveil de l’ours. Édition française de la nouvelle version de Conflict of Heroes. Du tactique superbe mais du tactique. Pascal Toupy nous explique le contexte de cette nouvelle version et les différences avec l’ancienne. Visiblement y a de nombreux projets d’extension dans l’air ! Oh oh !
- Concepteurs et développeurs, étape 3: concevoir pour l’histoire immédiate. Interview de Volko Ruhnke sur la conception et le développement de ses wargames modernes sur la guerre asymétrique. Intéressant d’autant plus qu’on a les avis, en contrepoint, de Joel Toppen et de Ted Raicer ! J’adore cette série de Patrick Ruestchmann !
- Alea jacta est, guerre civile à Rome. C’est du jeu sur micro par Cédric Ligeonnet. Je passe.
- Derniers espoirs à l’est. c »est l’article historique qui accompagne le jeu en encart sur les opérations à l’est en 1870-1871. Là c’est du tout bon par un Jean-Philippe Imbach qui maîtrise parfaitement son sujet depuis maintenant quelques décennies. Une relation claire des événements, une analyse et une hauteur de vue sans faille ainsi qu’une bibliographie commentée et des illustrations bien choisies…. Indéniablement l’un des meilleurs articles depuis longtemps dans Vae Victis ! Encore ! 😉
- La charge héroïque. L’article de Philippe Naud sur les troupes de cavalerie US durant la seconde guerre mondiale. Un article déconnecté des sujets du moment comme souvent. Classique.
- Les scénarios Mémoire 44 et ASL… Je zappe !
- Bellum Gallicum, les formes multiples de la guerre des Gaules. L’article de promotion pour la sortie de la version 2 du jeu de Frédéric Bey. Une bonne vue globale des « guerres des Gaules ». Bon, pour ce qui est de l’ « incursion des douceurs de la civilisation », pas bien sûr que ce soit approprié ! 😉
- Strategikon IV, jouer l’infanterie moyenne à l’Att de la Guerre. Stéphane Thion se penche sur cette classe d’unités « peu historiques » et nous propose de les découvrir au travers des différentes listes d’armée. Forces et faiblesses… J’ai vite zappé.
- Victrix voit grand, jouer Empire en 54mm. Christophe Coquet. Un sacré travail de transformation quand même !
- La retraite de Russie. 2ème partie: les batailles de la Bérézina. Franck Fiat. Suite de l’article consacré à cette campagne dans le numéro 107. Ok avec scénario pour figurines + photos sur fond neigeux… enfin nappe blanche… J’ai finalement zappé.
- La bibliothèque stratégique. Beaucoup d’ouvrages sur 3 pages et 4 colonnes. L’exercice devient pauvre comparé à la revue de Guerres & Histoire. Un changement de format à trouver selon moi.
- Le calendrier des manifs. No comment.
- Nouveautés règles avec des inserts. Comme d’hab, Jean-Philippe Imbach se livre à la sempiternelle présentation de rules books consacrés à la fig ! A noter, quatre ouvrages bien commentés qui auraient bien leur place, dans ce format, dans la bibliothèque stratégique. Il faut juste… innover… 😉
- Ouvrez le feu ! Les nouveautés Flames of War. Jean-Philippe Imbach. Je passe.
- La grande parade des figurines. Christophe Coquez. Je passe… mais à noter de beaux drapeaux 15mm pour la Guerre de Cent ans !
- Les nouveautés figurines plastiques: pom pom pom…
- La revue des revues: de bien belles couv’... mais je passe.
Le jeu en encart est consacré à la guerre de 1870-1871 – la campagne de l’armée de l’Est. Il est signé de Philippe Hardy dont l’opus précédent, Bruneval chez Vae Victis, n’était pas bien abouti. Les pions sont assez jolis. Par contre, la carte point à point avec ses pictos ne m’a guère plu. A noter que la carte a été livrée avec deux feuilles d’organisation, ce qui laisse à penser qu’il est possible d’adjoindre un format A2 avec le magazine. Mais avec 108 pions… Au final, le sujet est original mais je ne suis pas bien sûr de le déployer un jour.
Donc pour conclure, un numéro assez courant de Vae Victis avec une mention spéciale pour le travail réalisé par Jean-Philippe Imbach et Luc Olivier.
Salut Bir and happy new year
D’accord avec toi sur l’article de JP Imbach, à mon sens c’est le meilleur article de tout le magazine. Il est clair, bien détaillé, et surtout il donne envie de pousser le pion sur le jeu en encart. Après, la carte, perso elle ne me dérange pas. Il faudrait voir à l’usage. Mais que cette période est passionnante ! Il y a un côté combat désespéré et héroïque qui force le respect.
Sur le prochain jeu (Champs Catalauniques) si je ne m’abuse il est de Florent Coupeau (il faudrait suivre un peu, mais il est vrai qu’on ne te voit plus beaucoup sur les fori …);)
Au fait, le BM en attente, ce serait pas plutôt le n°9 ? … 😉
@Charles-Antoine: pour le Battles Mag, c’était du teasing. 😉 Pour l’article de JP Imbach, un des meilleurs depuis longtemps; En fait il maîtrise très très bien son sujet et il a de la hauteur de vue. J’ai beaucoup apprécié aussi sa bibliographie commentée. Il est très bon dans cet exercice aussi. Je pense d’ailleurs qu’il faudrait améliorer la revue des livres dans ce sens. Pour la carte, j’ai dit l’essentiel de ce que je pensais ici ou sur Lignes de bataille. Tout repose sur un seul graphiste (de talent) dont ce n’est pas le métier. C’est dommage, parfois ça passe, parfois ça ne passe pas. Mais évidemment selon l’avis de chacun ! Bonne journée à toi. JLuc
Je devrais lire plus en détail les commentaires. je trouve la formule, « dont ce n’est pas le métier », malheureuse.. .Quand on va sur BG on trouve plus de 50 références à son nom… Que ce ne soit pas son emploi et qu’il ne puisse pas consacrer plus de temps aux graphismes des jeux VV, c’est peut être la cas… Mais dire que ce n’est pas son métier me choque… Il n’a peut être pas de formation ou de qualification mais ce n’est pas un critère.
Oh shocking ! Ben, pour rappel, PdS a fait l’ESC Rouen, avec un de ses potes d’ailleurs…, et il fait dans le marketing. Il n’est ni graphiste ni directeur artistique de métier. Pourquoi t’as un poste de D.A. à lui proposer ? 😉
Qu’il ait fait une école de Commerce… je le savais… Mais je ne pense pas que cela le disqualifie au titre de graphiste. A moins que tu me répondes que c’est l’ESC de Rouen qui a pistonné ce monsieur pour faire des graphismes chez GMT ? C’est un pré supposé habituel dans notre société. Pas de diplome = pas de chocolat. D’un gars prônant le web 2.0, et les translations des frontières, cela me surprends cette dose de conservatisme. Les anglo saxons me semblent plus ouvert !
Mais qu’est qui me veut, le professionnel du chomedu ! 😉 J’ai un DA et des graphistes dans mon équipe dont c’est le métier, métier. Le gars dont on parle a un parcours DANS LE MARKETING. Qu’il ait une patte, qu’il ait une passion rentrée ou un retour d’âge en créa, grand bien lui fasse… en plus, il n’est pas mauvais. Ben tant mieux ! Mais je ne vais pas lui reprocher de n’avoir pas assez de temps à consacrer à chacune de ses créations quand il n’est pas payé pour ça. H&C a du cul d’avoir un Dir MKG capable de faire du graphisme pour économiser des coûts externes… Alors les présupposés, les habitudes, les diplômes, les frontières, le conservatisme, Pôle Emploi et même les anglo-saxons… Je m’en cogne. Yves Debay est mort, je suis à Dakar et le microcosme du wargame au mieux me fait sourire au pire me fatigue. Comprendo, mon cher Antoine ? (En plus, je sais très bien que tu as compris… ou alors t’es fatigué… ou alors… dans tous les cas, mes bises affectueuses et dakaroises…) 😉