Les chars furent déterminants dans la victoire de 1918…,
Fallait il le rappeler ? Les chars, leur doctrine d’emploi furent déterminants dans la victoire de 1918. Les allemands, dans ce domaine, étaient largement dépassés.
Mai-Juin 40: la France allait découvrir qu’au delà du nombre de blindés, c’est la doctrine d’emploi, la stratégie, le niveau opérationnel et la tactique des armées allemandes qui allaient nous imposer la dure loi de la guerre et provoquer un désastre dont l’histoire de France a bien peu connu d’occurrences similaires.
Cet ouvrage de Gérard Saint-Martin est la résultante d’une thèse de doctorat d’histoire.
Elle a pour l’objet l’analyse de l’évolution de la doctrine des chars français de l’immédiat après guerre jusqu’aux combats furieux de mai-juin 1940.
On chemine de 1918 à 1940 dans l’évolution de la pensée, de la doctrine et de l’enseignement supérieur militaire. Il ne faut d’ailleurs pas oublier que la période connut une expansion coloniale continue, une crise économique majeure et de nombreuses crises politiques. Le débat central sera constitué par l’autonomie de l’arme blindée par rapport aux divisions d’infanterie et par sa professionnalisation.
Si l’approche de la guerre a permis de déciller quelques peu les yeux d’un certain nombre d’acteurs, il n’en reste pas moins que la confrontation à la doctrine allemande va nous mener de défaite en défaite et ce en moins de 6 semaines. C’est l’objet de la deuxième partie de l’ouvrage: étude comparée des deux outils blindés, l’engagement des combats, les combats des chars d’infanterie et les combats des chars de cavalerie.
Le combat amena logiquement une remise en cause salutaire des doctrines mais la cause était entendue et ce sera l’armée de la Libération qui en tirera les fruits. Cela fait l’objet d’un second tome disponible chez le même éditeur.
Un fort volume de 350 pages avec deux cahiers photos en b/b, une soixantaine de cartes dont 4 en couleurs, de nombreux tableaux en annexe et une belle biographie.
A noter la préface de l’ancien Premier Ministre Pierre Messmer.
365 pages aux éditions Economica en 1998.