Un achat d’opportunité pour au final une propagande bien trop militante…

Des promotions sur Rakuten m’ont donné l’occasion de compléter un panier d’achat avec cet ouvrage. Toujours intéressé par la guerre d’Algérie et les témoignages de combattants, il y avait une logique.

Bon visiblement, ça concerne 50 lettres envoyées par un appelé du contingent à sa famille de 1956 à 1957. Il est visiblement incorporé dans une unité de commando de chasse de la DBFM (demie brigade de fusiliers marins), sur la frontière marocaine.

La guerre d’Algérie, insurrectionnelle et contre-insurrectionnelle, fut particulièrement dure et, faut-il encore le rappeler, la violence et les exactions furent pratiquées par les deux camps.

Sur le fond, le témoignage de l’auteur reste intéressant mais la forme de l’ouvrage m’a plutôt déçu:

  • en fait, le « Jean Martin » indiqué sur la page de couverture est inventé pour « protéger l’identité de l’auteur et de sa famille ». Un peu facile comme pratique en 2001, je trouve.
  • ensuite, ces lettres occupent moins d’une centaine de pages. Il y a en plus un cahier de reproduction de certaines d’entre-elles.
  • le reste est constituée d’une longue présentation, militante, d’un historien connu pour son anti-colonialisme, Claude Liauzu, aujourd’hui décédé
  • enfin, la maison d’édition, Syllepse, est, elle aussi, tout aussi engagée !

Bref, les lettres ne servent qu’à appuyer une approche idéologique que je trouve plutôt datée et (très) orientée sur le sujet. Et franchement, ce n’est pas pour moi un travail d’historien.

Au final, les lettres présentent un intérêt indépendamment du texte qui l’accompagne mais pour le reste, passez votre chemin !

Un ouvrage édité par les éditions Syllepse en 2001. 128 pages avec chronologie, « dénonciation des crimes entre novembre 1954 et mai 1958 », glossaire, « quelques lectures complémentaires » et notes. Le tout dans un magnifique esprit militant digne des années 70-80 ! 😉

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