Un essai salutaire…
L’Occident… Étrangement, ce mot porte trop souvent en lui une image négative. Être occidental aujourd’hui, c’est porter bien des responsabilités au regard du passé de l’Europe et du monde: guerres, colonisations, totalitarismes… C’est faire peu de cas du rôle déterminant de l’Occident dans le développement de la planète et de l’humanité: sciences et techniques, systèmes économiques, valeurs morales, droits de l’homme… et j’en passe.
L’essai de Pascal Bruckner vise à tordre le coup de nombre de poncifs qui visent à créer culpabilité et repentance chez les occidentaux. Pour moi, il y réussit de belle manière avec la volonté de ne rien effacer de notre passé mais en mettant les choses en perspective et en se tournant résolument vers l’avenir. J’ai également bien apprécié ses angles de vue différenciés: Etats-Unis, Europe mais aussi France.
En fait, la question levée sans réponse formelle est de savoir quelles sont les motivations – les objectifs – des « Cassandre » du masochisme occidental que dénonce Bruckner ? Une analyse de la typologie de ces « diseuses de mauvaise aventure » aurait permis sans doute d’aller plus loin dans la description du phénomène car ce masochisme est bien né en Occident…
Pour ma part, occidental passionné d’histoire, je regarde résolument vers l’avenir et je continue à penser que l’Occident, par sa puissance, ses valeurs mais aussi par les blessures de son passé, doit continuer sa route positive dans un monde bien troublé dont il n’a pas à porter tous les malheurs.
Lire en complément: Pour en finir avec la repentance coloniale de Daniel Lefeure (2006).
A verite, l’Occident incarne tout ce qu’il y a de plus grand et de plus terrible dans l’homme. En fait, tout le progres qu’on a accompli, dans la sante, l’education, les sciences, l’egalite social, la production et toutes les calamites et les injustices qui ont eut lieu tel l’esclavage transatlantique, le colonialisme, le racisme, les guerres mondiales et la tyrannie sont tous les fruits de la meme revolution scientifique, technique et industrielle qui a transformer l’Occident – et le monde – depuis trois siecles.
Aussi connu sous le nom de « modernite », cette revolution qui continue et qui eblouie les revolutions politiques, semblant sans effets durables, tel les Revolutions francaise et russe. La technique permet aux qui peuvent l’exploiter de dominer leur monde. C’est a dire, elle leur la puissance que leur conferent la production et la mitrailleuse. L’inegalite entre les peuples que cela a engendre a mene au colonialisme. Le parcours des nations dans l’usage de cette puissance mene soit a technicisation de la guerre – Verdun, Auschwitz, Hiroshima, voir la Crise Cubaine – et le despotisme totalitaire, donc le suicide, soit a la « societe de masse » type Euro-Americaine avec liberte de pensee, democratie mediatique, Etat providence et hyper-consomation.
C’est passionant! Maintenant, si on s’autocritique trop.. Moi je vais continuer de lire Frantz Fanon, Oswald Spengler, Herbert Marcuse, Noam Chomsky et d’autre si ils ont des choses interesantes a dire!
Hi Ombrageux !
Ce que vous reprochez à la civilisation occidentale dans la dimension négative, reprochez le – sans état d’âme – aux autres civilisations…
esclavage (transatlantique), le colonialisme, le racisme, les guerres mondiales et la tyrannie: et si on parlait de la conquête arabo-musulmane, des mongols de Gengis Khan ou de Tamerlan, de l’histoire de la Chine ou encore de l’expansionnisme zoulou dans l’afrique australe ? L’histoire de l’homme est pavée de progrès mais aussi de tous ces malheurs.
Et quitte à choisir, je préfère « la société de masse » que vous décrivez… Je l’appelerais bien volontiers plutôt « société libérale » 😉
Et enfin, vous me citez des auteurs.. Je n’ai clairement pas les même références étant pour ma part un occidental libéral atlantiste 😉
Je lis aussi des liberaux sur les questions de modernite et de democratie, notamment Raymond Aron, Stanley Hoffmann, Hannah Arendt, et Walter Lippmann. Il y a aussi des penseurs conservateurs (ou « liberaux-conservateurs ») tres profonds comme Gaetano Mosca, Robert Michels, Michael Oakeshott, ou Jose Ortega y Gasset.
En verite, je ne suis pas de ceux qui croient qu’il y a toujours eu un lien significatif entre culture occidentale (en tant que « chretiente ») et la modernite industrielle et liberale. Il n’est pas question de repentance de tel ou tel arbitraire groupement culturel, dit « civilisation ». je ne suis pas plus coupable du comportement d’un bourreau allemand en Namibie au 19eme siecle, que d’un chef de guerre mongol au 13eme. Il est seulement question de reconnaitre, sereinement, lorsque des crimes ont ete commis, ou de contrecarrer les mensonges qui sont inevitablement propager par ceux qui sont au pouvoir.
Evidemment, les problemes de la modernite affectent autant les autres civilizations que la notre, generalement d’une maniere inegale. Le cas japonais, avec les memes problemes d’industrialisation, d’imperialisme, et culture consomatrice nauseabonde, est significatif. Effectivement il n’y a pas plus de noblesse chez les « mega-malls » au Dubai ou en Arabie saoudite que les strip-clubs voisinant les eglises aux Etats-Unis d’Amerique. Mais je prefere comprendre que juger. La revolution economique et sociale dans laquelle se trouve aujourd’hui le monde en voie de developement – et notamment la Chine – va mener a beaucoup d’evenements et de changements qui meriteront d’etre commentes!
Et bien mon cher Ombrageux (vous avez un prénom ?)…
… je suis en plein accord avec vous là !
joie dans mon cœur en cette froide journée !
bien amicalement,
jluc
Que c’est beau.. lol. Mon vrai nom est Craig Willy.