Un ouvrage d’historien pour comprendre les difficultés du commandement.
Raoul Salan a commandé en Algérie de décembre 1956 à décembre 1958. Il faut se rappeler qu’il avait également commandé en chef en Indochine après la disparition du Maréchal de Lattre. Il faut rappeler également que l’Algérie, à l’époque, constituait une partie du territoire nationale., la répartition des pouvoirs n’était pas simple dans une guerre qui ne voulait pas dire son nom. On parlait des événements d’Algérie et de HLL (hors-la-loi).
C’est ce contexte que restitue, en historien, Jacques Valette: les difficultés d’un commandement militaire engagé dans une guerre mais également avec les pouvoirs civils localement, avec Lacoste à Alger mais aussi avec Paris: pouvoir politique et commandement militaire. Les enjeux étaient multiples, les intérêts souvent divergents et il fallait gagner la guerre.
La tâche était ardue et Jacques Valette nous le démontre de belle manière dans un ensemble de chapitres rigoureux et parfois un peu arides. A noter l’importance des notes de références.
Indispensable, pour moi, sur cette dimension du commandement durant la guerre d’Algérie.
Jacques Valette est un tres bon historien, du moins sur la guerre d’Indochine, sur laquelle il a ecrit le meilleur ouvrage synthetique.
Salan lui-meme est un personnage fascinant, le prototype de ces « soldats perdus », ces pretoriens qui ont rebelle contre la Republique au nom d’un Empire.
Totalement d’accord sur son histoire de la Guerre d’Indochine passée malheureusement inaperçue en France ! Dommage !
Salan est un officier supérieur, les soldats perdus sont plutôt ces officiers et sous-officiers des troupes d’intervention engagés dans le putsch et dans l’OAS que nous retrouverons dans de multiples occasions dans des opérations de mercenariat en Afrique pour l’essentiel.
merci de ce commentaire.
Peut etre que « prototype » est le mauvais mot. Il fut le leader des putchistes et de l’OAS. Il consacra sa vie a l’Asie (il parlait le Thai et on lui reprochait de se ressembler a un bonze) et la France perdit l’Indochine. Il intitula ses memoires « La fin d’un empire ».. Tragique vie!
Alain Gandy lui a consacré une biographie: « Salan ».
Le doc sur les unités vietnamiennes, utile ?
😉
En effet, les divers ouvrages semblent utiles mais l’article du Centre de Doctrine en particulier est une veritable perle. Merci!