Un numéro 10 au contenu riche.
- Opération Marita: l’Allemagne envahit les Balkans. Suite à l’offensive particulièrement ratée des Italiens sur le front albanais, les Allemands vont s’impliquer dans les Balkans. Ni la Grèce, ni la Yougoslavie ne feront le poids face aux offensives multiples de l’Axe venant de plusieurs directions à la fois. Dominique Lormier nous relate ces opérations d’avril 1941. Avec cartes, organigrammes complets. A noter l’absence de bibliographie, rare chez Champs de bataille mais coutumière chez Dominique Lormier.
- Bombardements stratégiques sur Schweinfurt et Regensburg, le 17 août 1944. Un article de Michaël Marion. Sur le plan doctrine de bombardement aérien, Américains et Britanniques divergeaient. Ces derniers étaient favorables aux actions sur les villes de nuit, les Américains quant à eux visaient les industries de jour. Le raid présentait ici correspond à cette doctrine et la 8ème Air Force allait connaître des pertes très importantes dans ce raid au long cours… Concepts d’emploi, organisation des forces, cartes détaillées des vols. Avec bibliographie. Bien intéressant.
- Les convois pour l’Arctique: 1941-1945. Le rédacteur en chef de Champs de bataille, Jean-Philippe Liardet, nous emmène sur ce théâtre d’opérations si particulier que constituait les Mer du Nord et de Barentz. L’auteur nous présente l’importance de ces convois d’approvisionnement de l’URSS en guerre, les moyens mis en œuvre en termes de guerre aéro-navale et enfin l’ensemble des opérations. L’article, très intéressant, est bien appuyé de superbes cartes détaillées et de tableaux complets des convois. Avec une belle bibliographie.
- Les bombardiers torpilleurs allemands. Principes d’emploi, expérimentations, tactiques et opérations sur les différents théâtres d’opérations. Cet article de Jean-Philippe Liardet vient compléter le précédent.
Bref, encore une fois, un bon numéro de Champs de bataille – Seconde guerre mondiale avec une mention spéciale concernant la qualité des cartes.
A ne pas manquer.
En vente en maisons de presse et chez l’éditeur.
Oui, mais j’espère que ce Lormier ne va pas devenir coutumier du magazine… je ne supporte pas son style hyperbolique, pour cacher des approximations.
Dans le précédent article sur la guerre italo-grecque, il avait dès le début planté sa théorie: les italiens ont raté l’opération à cause de leur commandement et au pas de bol, ensuite il fait tout pour le démontrer au fil de l’article… alors que c’est l’inverse qu’il faut faire, partir des faits pour en conclure…
@Random: c’est clair que je ne suis pas fan non plus de Dominique Lormier. Je l’ai assez répété dans mes commentaires de ses ouvrages… que je ne lis plus… Mais je pars du principe que tout homme, fusse-t-il historien, peut s’améliorer ! 😉 La rédaction de Champs de bataille semble lui faire de plus en plus confiance pour ses articles. Jean-Philippe Liardet, le rédacteur en chef, n’est pas un incapable. A suivre donc.
Pour Marita, j’ai trouvé l’article plus supportable que pour la guerre italo-grecque. Mais globalement, je suis plutôt d’accord avec votre analyse de son approche méthodologique quelque peu faussée.
Merci d’être passé par ici. 😉