Le magazine Raids vient de consacrer son hors-série n° 31 à la Légion Etrangère française.
On peut rappeler qu’il existe aussi une Légion Etrangère en Espagne et que les bataillons de Gurkhas constituent, en Grande Bretagne, un service étranger au service de la Reine.
En ce qui concerne notre pays, il s’agit d’une tradition bien ancrée dans notre histoire. On pourra rappeler les régiments suisses ou encore les compagnies écossaises, gardes du Roi. Bref, le service étranger disparut avec la Révolution même si l’Empereur des Français, Napoléon 1er, y eut recours sur la marge. La Légion Etrangère va naître, sous sa forme actuelle, en 1831 permettant à des étrangers de servir la France, à titre individuel. Ce dernier point est d’importance car il va nécessiter une organisation et un amalgame des nationalités au sein des régiments de Légion, corps constitué depuis lors, d’où la devise: Legio Patria Nostra. La Légion, notre patrie; certes mais au service de la France !
Ce hors série de RAIDS a été réalisé par Olivier Merlin. Il comporte 6 parties d’importance inégale:
- La patrie légion: historique, spécificités et valeurs de cette unité d’élite
- La Légion aujourd’hui: n chapitre très complet nous présentant l’organisation des 7.500 officier, sous-officiers et légionnaires:
- GRLE, 2ème REI, 3ème REI, 2ème REP, 1er REC, 1er REG, 2ème REG, 13ème DBLE, le DLEM
- les engagements récents et actuels: Côte d’Ivoire, Afghanistan, Liban, opérations en Guyane
- Le 1er REC au cœur de la bataille de N’Djamena: intéressant article consacré à l’engagement des légionnaires, début 2008, lors de l’offensive des rebelles sur la capitale du Tchad
- L’enjeu crucial du recrutement: article trop court sur la nécessaire adaptation des process de recrutement aux conditions de la vie moderne
- La numérisation de l’espace de bataille (NEB) a sein du 2ème REI
- Enfin, un chapitre consacré au 1er REC engagé en Kapisa (Afghanistan)
Bref, vous l’aurez compris, un hors-série chargé. Si la qualité des photos et la précision des textes sont là, on peut regretter une organisation décousue des chapitres et un manque de travail éditorial. La Légion méritait un travail mieux construit !
Dédicace spéciale pour Dimitri !