Dans le vocable courant, le mot « Bérézina » est associé à une catastrophe, à un échac cuisant.
La rivière Bérézina constituait un sérieux obstacle dans la retraite de ce qui restait de la Grande Armée durant la terrible campagne de Russie en 1812. Par une manoeuvre intelliente de Napoléon, par l’abnégation des sapeurs de la Grande Armée et par le courage des troupes encore constituées, ce passage de la Bérézina fut en fait une victoire tactique des armes françaises. Victoire éphémère dans le cadre d’un grand désastre militaire.
Cette bataille constitue l’objet central de ce livre remarquable.
Jean Tulard avait prévenu dans sa préface : il s’agit du livre de référence sur la campagne de Russie. De fait, cet ouvrage compile les écrits des trois auteurs centrés sur le passage de la Bérézina et sur la campagne de Russie de 1812. Les chapitres consacrés à la campagne et à la victoire de la Bérézina (et oui !) sont de très grande qualité. Le plus intéressant reste celui de Lidia Ivtchenko consacré aux erreurs des généraux russes qui ont été incapables de fermer la nasse au grand conquérant bien mal en point. Réellement remarquable !
Mes critiques : le chapitre sur la campagne de 1813 me semble de trop et un peu hors sujet et l’éditeur n’a pas reproduit les cartes de manière adéquate: elles sont bien trop peu lisibles. A l’ère de l’infographie, c’est bien dommage !