Un numéro de bonne facture pour une nouvelle formule qui semble confirmer son intérêt. A noter la sur-représentation des jeux à zones dans ce numéro !


Tout d’abord, un vrai édito. Nicolas Stratigos semble reprendre du poil de la bête depuis le changement de formule. Il nous gratifie désormais d’informations utiles sur les prochains numéros. Continue, mon gars, ça change ! 😉

Le sommaire:

  • Nouveautés hexagones: rubrique en trois pages… et quelques sur le front des nouveautés. Mention spéciale à Battles Magazine et à la sortie du premier opus de Nuts ! Publishing, dernier éditeur français en date qui sort son premier wargame, Phantom Fury ! De la dynamite !
  • Jeux en préparation: la rubrique désormais régulière de Arnauld Della Siega. Moins d’une page, des médias microscopiques, ça mérite VRAIMENT mieux !
  • Bull Run, test of fire. Une analyse de Pascal Toupy sur un wargame à zones consacré à la guerre de Sécession. Pas vraiment ma période préférée. Je passe.
  • Sekigahara, la fin de l’unification définitive du Japon. Pas fan non plus du Japon médiéval mais c’est une analyse de François-Xavier Euzet. Je l’ai donc lue jusqu’au bout. Mais bon, des zones, des blocs de bois pas très beaux à mon sens… et difficiles à ranger, il paraît ! Pas eu vraiment envie !
  • Hungarian Nightmare. Encore des zones mais là pour l’une de mes périodes de prédilection: la seconde guerre mondiale et sur le siège de Budapest en 1945. J’ai acheté le jeu, il y a déjà quelque temps car j’ai trouvé la carte originale et superbe toujours selon mon goût ! L’analyse de Luc Olivier est bien complète , comme souvent.
  • Lost battles, la dynamique retrouvée des batailles antiques. Les forums ont déjà beaucoup causé de ce « système de simulation » du célèbre Philip Sabin ! Je me demandais comment s’en sortirait Frédéric Bey, auteur de cette analyse. Et bien pas mal du tout ! C’est précis, mesuré et intelligent. Bon, je n’achèterai pas n’étant pas un passionné forcené de la guerre antique (quoique possédant et ayant beaucoup joué à GBoA et consorts quand même…).
  • Kampfgruppe Scherer, un siège oublié: Philippe Naud quitte, momentanément, ses articles historiques pur nous livrer son point de vue sur cette n-ième module du célèbre Advanced Squad Leader. J’avais déjà lu des choses très positives sur le travail réalisé là par « Le franc tireur ». Et bien ça se confirme. Ça donnerait presque envie de s’y remettre. Non, je réésisterai ! Merci, Mister Naud !
  • Breakthrough: Cambrai, grosses bêtises à Cambrai. Pas bien compris le sous-titre mais l’humour d’Arnauld Della Siega me surprend parfois ! 😉 Une revue intéressante de trois pages sur un jeu à zones de Michael Rinella avec des composants de belle facture ! Sur ma liste, celui là ! J’ai apprécié la référence aux anciens comme RTC et To the green fields beyond de SPI…
  • Birth of a legend: encore du « à zones » et du Michael Rinella ! Sorti dans le numéro 32 de Against the Odds, le jeu est analysé par Frédéric Bey. J’ai bien accroché quoique pas passionné par la Sécession américaine. Je l’ai; faudra bien, un jour, que je le déploie !  Good job !
  • Lauffeld 1747: waouh, l’arlésienne de l’édition française du wargame ! Après Fontenoy et les fleuves de discussion autour du système de simulation sur les forums francophones, on a droit à son « sister-ship », Lauffeld ! Et c’est encore mon cher ami, Ludovic Carrique, qui s’y colle avec un compte-rendu de partie ! Quel dévouement à la cause ! Que dire, que dire ! Je l’ai acheté à sa sortie, les composants comme le système ne m’ont pas fait envie et … je n’ai pas changé d’avis… Désolé, Ludovic mais bel effort vraiment ! 😉
  • Lorraine 1944, la débâcle des Panzer-Brigaden: un  article, historique de plus de Philippe Naud. Sur ce sujet, je trouve dommage d’oublier dans les références un excellent article de Benoist Bihan paru dans Batailles & Blindés récemment. Benoist Bihan et Batailles & Blindés, c’est du bon, non ? 😉
  • Un scénario pour Mémoire 44. Quelle horreur ! Ok, je plaisante… quoique…
  • Lorraine 1944, scénarios pour Blitzkrieg Commander II: deux scénarios figurines en complément de l’article ci-dessus. Bon, c’est de la figurine, je passe. Mais, il y a un scénario avec les français de la 2ème DB. Merci à Bruno Schmitt et à Franck Yeghicheyan.
  • Rolica, Vimeiro, Porto: Juno, Soult et Wellesley se disputent le Portugal (1807-1809): il s’agit de l’article « art de la guerre » consacré au jeu en encart sur les campagnes du Portugal. il est signé Frédéric Bey… et c’est, encore une fois, du tout bon. Pas de « british bashing » ou de « frenchy bias » dan cet article équilibré qui rend bien les forces et faiblesses des deux belligérants sur un terrain particulièrement difficile. Franchement sur un format aussi court, difficile de faire mieux à mon sens. Chapeau, Sir !
  • Saga, bain de sang à Stanford Bridge. Alexandre Buchel nous fait le compte-rendu d’une simulation avec figurines sur ce système de jeu. Je l’ai quand même lu car le CR est bien vivant !
  • L’armée du Roi Soleil, cinquante ans d’évolution permanente. Un article de fond de Ludovic Boussin sur la transformation en profondeur de l’armée royale sur un demi siècle. Pas trop d’avis sur le fond, la mise en page habituelle de Vae Victis m’a paru bien lourde sur huit pages… Et le flou des photos… Bref, je ne l’ai pas fini.
  • Black Powder, Dennewitz, 6 septembre 1813. Xavier Frandon nous relate une partie figurines jouée sur un bout seulement de cette bataille de la campagne de 1813. Je l’ai lu… Si, si…
  • Série 120 Vendée, règles optionnelles et listes d’armées. Tout est dans le titre de cet article de Jean-Philippe Imbach. Pas intéressé, je passe. Mais je salue, une fois de plus, l’art de peindre de Claude Corbières et celui de JPI pour son calvaire ! A noter une belle bibliographie sur les uniformes couverts. Pas évident, JPI est tout bon dans cet art là ! Doit avoir une sacrée collection, ce gars là ! 😉
  • La bibliothèque stratégique: un trio d’élite a succédé au regretté Laurent Henninger (que vous pouvez retrouver dans Guerres & Histoire). Ils se sont bien répartis le travail avec Fred Bey pour l’Antiquité et au Moyen Age, Jean-Philippe Imbach pour le temps de la poudre et Philippe Naud pour le 20ème siècle ! Good ! Mais ils n’arrivent pas encore, comme Laurent Henninger à nous dénicher de vraies curiosités…
  • Le journal de marche des manifestations passées et futures… No comment… Deux pages perdues que j’aurais préféré voir occupées par les notes de conception du jeu en encart. J’y reviendrai…
  • Nouveautés règles: trois pages de Jean-Philippe Imbach sur les règles de figurines. Je passe… Quoique j’ai trouvé mon bonheur dans l’info sur la sortie d’un ouvrage de Charles Grant consacré à « Wellington in Spain 1811 ». Pour 36 euros, on aurait aimé en savoir plus sur l’ouvrage en lui même: nombre de pages, format, iconographie…
  • Les rubriques: la grande rondes figurines, les nouveautés figurines plastiques et la revue des revues: articles figurines immuables… je passe…

A noter, le jeu en encart: Les maréchaux conçu par Denis Sauvage. Deux campagnes nous sont proposées au Portugal, celle de Junot en 1808 et celle de Soult en 1809. Denis Sauvage a voulu renouveler le genre sur les simulations opérationnelles de petites campagnes non couvertes par le système de Kevin Zucker (entre autres). C’est une excellente idée. Quant aux composants, on retrouve les pions habituels de Vae Victis. La carte à points a été pas mal critiquée. Pour ma part, j’y vois une volonté d’innover caractéristique du travail de Pascal Da Silva en ce moment ! Ça me semble plus heureux que son « Allemagne 1813 ». On verra à l’usage. J’ai regretté l’absence dans le magazine des notes de conception bien intéressantes. Deux pages qui ont toute leur place dans le magazine. Maintenant, je sais que cela concerne le jeu que n’achèteront pas tous les lecteurs de Vae Victis évidemment !

Au final, une impression positive sur ce numéro 102. L’arrêt des hors-séries permet une plus grande régularité de la qualité des articles qui dépendent de pigistes, il faut encore et toujours le rappeler. L’adoption d’un format avec jeu en option, pions prédécoupés et carte A3 + carte A4 semble efficace. Mon seul regret reste l’absence d’innovation dans le fond des articles et dans la mise en page vieillissante du magazine toujours à mon sens évidemment ! Bref, ça ronronne un peu…

Et que personne n’y voit une comparaison avec la remarquable mise en page de Battles Magazine et la non moins remarquable ligne éditoriale du sus-dit magazine ! Vae Victis et Battles Magazines n’ont définitivement rien à voir… Quoique… 😉

Bonne année à tous mes amis wargamers !

En vente dans les maisons de la presse ou chez l’éditeur !

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