Deuxième DVD de la collection lancée récemment par le magazine « Guerres & Histoire », « Le pont » de Bernhard Wicki est, pour moi, également un inédit après le premier volume « Mer cruelle« .
Ce film ouest-allemand, en noir et blanc, est sorti en 1959 et il constituait l’un des tous premiers films allemands consacrés à la seconde guerre mondiale. C’est dire que le sujet était quelque peu délicat…
Nous voici donc plongé dans le monde de lycéens adolescents allemands entre leurs cours, leurs jeux et la progression des unités alliées vers leur village. Tout va basculer quand ces gamins vont être appelés pour une formation sommaire afin d’être envoyés sur le front, Volksstrum oblige…
L’ironie du sort va leur faire prendre position dans leur propre village pour protéger un pont. Évidemment, une unité américaine va s’approcher du dit-pont…
Si le film ne met pas clairement en valeur les motivations « militantes » de cette bande de gamins, il n’en illustre pas moins la vie… et la mort de ces adolescents pris dans le mouvement de la guerre. Un bonne dose de pacifisme est d’ailleurs reprochable, à mon sens, à ce film.
Il ne s’agit pas d’un film grand spectacle mais j’ai trouvé, une deuxième fois, que le choix en était judicieux.
Comme pour le premier volume, le DVD est accompagné d’un livret de 16 pages présentant:
- la motivation du choix du film par Jean Lopez,
- Isabelle Delpech fait le point sur les derniers sursauts de l’Allemagne nazie
- Jean Lopez, de nouveau, nous relate les spécificités du Volkssturm
- et enfin, Ulrich Gregor nous relate le contexte cinématographique de la sortie du film.
Bref, avec ce deuxième tome, la collection ‘Les chefs-d’œuvre du film de guerre » confirme son positionnement et surtout son intérêt !
Pour en savoir plus: http://www.collection-guerresethistoire.com/
Pour en rajouter une couche sur le contexte, dans mon édition que j’avais acheté après avoir feuilleté la NRH ( mais ne le dites à personne), la présentation du dvd insistait sur le fait que c’est un film financé par les ricains qui occupent alors l’Allemagne dans le cadre de la dénazification, le film insiste donc sur le fanatisme de cette jeunesse qui accepte de mourir alors que tout est perdu ( la scène où les vétérans, présentés comme des guerriers accomplis mais non aveuglés, passent le pont en sens inverse est assez intéressante de ce point de vue)
Hello ! Dénazification en 1959… c’est tard, non ? La Bundeswehr est remise sur pied en 1955. Ils acceptent de mourir ? Ce n’est pas aussi clair que ça… le fanatisme nazi n’est pas tant mis en valeur que ça dans le film, je trouve. Merci d’être passé par ici ! Le prochain c’est « Capitaine Conan » 😉
j’avais vu le film prêté par un octobrun.. .Je trouve drôle qu’il soit sélectionné dans le cadre d’une anthologie des films de guerre car c’est loin d’être un film de guerre (même si les scénes de combat sont la majorité du propos du film)… C’est un film sur la réconciliation avec les alliés (et notamment les américains), contre le fanatisme nazi et à la limite de l’antimilitarisme…
Hello Antoine. D’accord avec toi sur le fait qu’il s’agit d’un film sur la guerre plutôt que d’un film de guerre. A tendance pacifiste qui plus est en effet. Par contre, pas bien vu la réconciliation avec les Ricains. Que veux tu dire par là ? Bonne nuit ! 😉