Il y a peu, je vous avais annoncé la sortie de cet ouvrage.
Je l’ai lu rapidement après sa réception pour trois raisons:
- son format (128 pages) propice à une lecture rapide ! 😉
- son auteur, Charles Turquin, chroniqueur savoureux de la rubrique « D’estoc & de taille » dans le magazine Guerres & Histoire.
- son thème uchronique, « what-if » comme aiment le dire les wargamers !
En effet, au delà de nous rappeler les circonstances de la guerre en Méditerrannée en ces années 1040-1942, Charles Turquin se livre à une « proposition historique » de ce qui aurait pu se passer si les forces de l’Axe italo-allemand avaient tenté l’assaut sur Malte en 1942.
La première partie de l’ouvrage est consacrée aux rappels historiques sur les spécificités de Malte dans la guerre en Méditerranée et son rôle sur la route des approvisionnements tant des Alliés que de l’Axe: à la fois sentinelle et repère de corsaires anglais.
La deuxième partie est, par contre clairement, uchronique avec l’opération d’invasion de l’île à proprement parler mais aussi avec le plan britannique pour la contrer. Ah cette claymore ! 😉
Globalement, on passe un très bon moment de lecture, l’auteur ayant un talent de narrateur particulièrement truculent.
Les puristes de l’histoire militaire regretteront le manque de profondeur dans l’analyse de la guerre en Méditerranée. Pour cela, il faudra s’en reporter à l’ouvrage de Vincent Arbarétier, « Rommel et la stratégie de l’Axe en Méditerranée » , chez le même éditeur Economica. A noter, une bibliographie assez datée pour les sources en français notamment.
Pour ma part, j’ai passé un excellent moment de lecture, bien dans l’esprit de la collection « Mystères de guerre » qui est, faut-il le rappeler, sous-titrée « Enigmes – controverses – uchronies ». Dans ce cadre, l’ouvrage atteint sa cible.
Assaut sur Malte ! 1942. Si l’Axe avait osé… de Charles Turquin aux éditions Economica en juin 2014. 128 pages, 2 cartes dans le texte et une orientation bibliographique.
Merci de ce retour rapide !
C’est l’avantage certain des livres courts, et bien écrits que je préfère aux gros pavés indigestes où l’absence d’effort de l’auteur pour synthétiser et structurer son propos multiplie l’effort exigé du lecteur.
Au passage je note sur si l’auteur parle de la guerre en Méditerranée de 1040 à 1942 en moins de 200 pages, cela relève du génie pur !
🙂
CM
@CM: je laisse la coquille, ça en fera rire d’autres ! 😉