Au sommaire du n°59:
- Le blindorama est consacré à la Nouvelle-Zélande de 1940 à 1945. Quelques bizarreries en 1940, un matériel plus anglo-américain sur la fin. J’y ai appris qu’une unité blindée avait été engagée dans le Pacifique en 1944, sur Nissan Island. J’ai encore des choses à apprendre ! Merci à Luc Vagansbeke.
- La Leibstandarte sur la Mer Noire, les batailles de Marioupol et Taganrog. Du classique, très classique. Avec les extraits des mémoires de Kurt Meyer comme d’habitude. Par Didier Laugier. Bien illustré.
- Les chars français en 1939/1040: quelle doctrine, quel emploi ? quel bilan ? Un article de Max Schiavon que j’ai bien apprécié. Analytique sur les points évoqués avec le retex des combattants. Pour résumer: « on a compris nos faiblesses mais on n’a pas eu le temps de les résoudre ». Bref, « das ist krieg ! » 😉
- Qui a tué Wittmann ? La mort d’une légende, la naissance d’un mythe, une histoire à réécrire. Un article de Nicolas Aubin. J’ai des réflexions mitigées sur cet article. Le sujet d’abord: vu et archi vu… à priori. J’ai failli zapper. Par contre le traitement sous forme d’enquête historique m’a bien intéressé: l’étude des différentes versions qui s’affinent et se contredisent dans le temps pour arriver à une version… plus définitive ? Franchement intéressant pour les amateurs d’historiographie. Maintenant, on a toujours un peu l’impression que c’est le dernier qui parle qui a raison… Normal, il parle après les autres ! 😀 Mais c’est un bon boulot, vraiment intéressant… Si l’auteur pouvait juste se passer d’attaquer ses devanciers avec des réflexions du type « pseudo-historiens »… Personnellement, je trouve que ça n’apporte pas grand chose à la réflexion. Pour être bien clair, c’est le vocable que Nicolas Aubin a associé à Jean Mabire et Erwan Bergot. Pas bien sûr qu’ils aient eux-mêmes revendiqué le titre d’historien d’ailleurs mais bon, ils ne sont plus là pour se défendre. J’ai quand même aussi du mal à associer les deux auteurs… Pour ce qui est de Bergot, au delà de sa carrière militaire d’officier de Légion, on peut lui reconnaître un certain talent de mise en valeur de ses camarades de combat. En ce qui me concerne, sa relation de la bataille de la RC4 ou sa biographie de Bigeard restent d’intéressants travaux. Enfin, je ne peux que souhaiter à nos jeunes historiens d’avoir le dixième du succès d’édition de leurs devanciers, que ce soit Bergot… ou Mabire d’ailleurs ! C’est tout le mal qu’on vous souhaite, les gars ! 😀
- Opération Ochsenkopf, dernier coup de dé allemand en Afrique ! Un article de Benoît Rondeau. Du solide, du fond sur les derniers feux de l’Axe en Tunisie. On se rend bien compte des dissensions au sein du commandement de l’Axe et des erreurs tactiques faites dans l’emploi des Tiger. J’ai juste été gêné par la carte pas très claire pour suivre l’évolution des manoeuvres pourtant bien explicites du texte. Fatigué, sans doute…
- La charge de Butler, des cavaliers américains en Provence. On connaît finalement assez peu les opérations dans le sud de la France l’été 1944 tant le front de Normandie occupait et occupe encore les esprits. Guy Julien nous propose d’accompagner la task-force Butler, unité de reconnaissance renforcée, dans sa chevauchée en Provence. Avec des cartes ici très claires.
A noter que Batailles & blindés annonce, pour le 20 mars, son hors-série n°24 consacré à la cavalerie blindée française au combat. A suivre !
Batailles & blindés n°59, numéro de février-mars 2014. Dans les kiosques et sur le site de l’éditeur.