Suite et fin donc du sommaire chargé de ce Battles Magazine #7:
- Really small #6: rubrique régulière d’Elias Nordling consacré aux micro-mini jeux. Cet article-ci est consacré à la pratique solo de ces wargames là. Elias Nordling commence d’abord par nous rappeler le contexte et les bases des simulations historiques en solitaire. J’adhère plutôt à son analyse appréciant beaucoup cette pratique. Il analyse ensuite trois jeux à l’aune de ses réflexions précédentes. Bon, pour tout dire, là j’ai moins accroché car si je n’ai rien contre les wargames en solitaire, j’apprécie quand même peu les micro/mini jeux…
- Nightfighter (GTM Games): John Nebauer s’est penché sur cette simulation rare quant à son sujet; à savoir la chasse des chasseurs de nuit contre les opérations de bombardement. Le jeu est signé de Lee Brimmicombe-Wood, une référence absolue en matière de wargame aérien. Au delà du sujet, John Neubaer met bien en valeur les spécificités du sujet, les choix de design du concepteur, la description du système asymétrique (joueur et arbitre) et la phase d’apprentissage progressive du système de jeu. Le rôle de l’arbitre/maître du jeu est bien détaillé à l’aune des jeux de rôle comme Donjons & Dragons. L’existence d’une adaptation au jeu solitaire réalisée par Philip Sabin peut aussi renforcer l’intérêt pour ce jeu. Pour ma part, j’ai passé mon chemin à regret faute d’un intérêt suffisamment fort pour le sujet. A noter, comme souvent dans Battles Magazine, la qualité des illustrations.
- BreakthroughCambrai: Haig decides. Un jeu à zones de Michael Rinella dans la lignée des « Storm over… » initiés par Avalon Hill et remis au goût du jour récemment avec succès. C’est l’éditeur MMP Publications qui est à l’origine de Breakthrough Cambrai dans un jeu de belle facture. L’accent est mis sur la fatigue et la récupération des unités, sur l’impact des chars et sur les tirs d’artillerie. L’auteur de l’article, Neil Thompson, consacre un long passage aux conditions de victoire évolutives et incertaines, l’un des aspects majeurs du jeu selon oui. Yes, Haig decides… 😉
- Storm over Hengyang. Ce n’est pas tous les jours mais Olivier Revenu, le rédacteur en chef de Battles Magazine, nous propose la revue d’un jeu chinois (enfin de l’autre Chine: Taiwan.). En fait s’il s’agit, une fois de plus, d’un « Storm over someplace », il tient particulièrement à mettre en valeur le travail fin et intelligent du concepteur chinois Wayne Cheng CHeng du Board Wargame Magazine. Nul doute que la collaboration entre les deux magazines devraient se développer dans les années qui viennent…
- Supplying Wargames: en deux pages, Philip Sabin veut amener le wargamer-pousseur de pions à réfléchir à l’importance de la logistique tant sur les tables de jeux que dans le hobby. Humilité à avoir devant les difficultés d’approvisionnement peu ou mal simulées dans le wargame comme devant celle consistant à mettre à disposition les dits jeux sur leur table dans le monde moderne. Merci, professeur Sabin ! 😉
- Wargame affairs. Dans cette rubrique régulière, Brant Guillory nous propose de réfléchir sur la place des civils dans la guerre… et dans le wargame. Car si dans la guerre, les civils sont bien présents; dans nos chères simulations, ils brillent souvent par leur absence et si l’impact des civils sur la guerre est parfois pris en compte (Victory in the west), l’impact de la guerre sur eux l’est rarement (à l’exception de quelques jeux notables comme le « Sauter sur Kolwezi » d’Amaury de Vandière ou le « Ici, c’est la France ! » de Kim Kanger. Une « master piece » dans le domaine d’ailleurs selon moi). Brant Guillory pose les bases d’une réflexion qui mérite grandement d’être poussée désormais.
- Making the connection par Matthew Kirschenbaum. Oh oh ! Une conférence qui réunit des noms prestigieux du hobby avec des militaires, des concepteurs,des éditeurs… ça s’appelle Connections et ça se tient régulièrement depuis 20 ans. Ben, j’étais totalement passé à travers ça ! Bon, ok Connections 2011 n’a réuni que 80 personnes mais du beau linge (Dunnigan ou Bond par exemple…) ! Pour en savoir plus, c’est ici ! De nombreux sujets ont été débattus et Matthew Kirschenbaum s’en fait l’écho. Quand je lis ça, ça me confirme bien que le wargame est vraiment anglo-saxon… Un article qui m’a passionné.
Retrouvez mes autres articles sur Battles Magazine #7.
Enfin, pour résumer, et toujours selon moi, Battles Magazine est bien la revue de référence dans le domaine du wargame. Pour vous abonner, c’est ici ! 😉
C’est le seul Battles que j’ai acheté, uniquement pour le jeu en encart, dont je ne sais pas encore ce qu’il vaut,.
Je n’ai lu que l’article de Tim Taylor (« Cause and effect »), très bon à mon avis, même s’il n’apprendra peut-être pas grand chose aux grognards (à moi si).
Le reste (en dehors de l’article de présentation sur le thème du jeu) : je n’ai pas pu y entrer. J’ai eu l’impression d’avoir en main une jolie notice technique de matériel (agricole, des machines outil…). J’ai bien senti qu’on y parlait de jeux en rapport avec l’Histoire militaire, certes. Mais on y parle surtout de pions, de cartes et de tableaux de modificateurs. De quoi faire rêver des profs de math ou des philatélistes, éventuellement.
Enfin, les auteurs sont apparemment tous anglo-saxons (d’après leurs noms : je peux me tromper, évidemment. Ou bien ce sont des pseudonymes ?). Il s’agit donc d’une plate-forme française d’expression pour la vision anglo-saxonne, exprimée en anglais, de la transposition en wargame de l’histoire militaire. Why not ?
Il faudra vraiment que le thème du jeu en encart me plaise pour que j’en achète un autre numéro.
Bonsoir Johann,
ça parle de wargames avec pions, cartes et tables de résolution… en effet ! 😉 C’est notre hobby ! Battles n’est pas une plateforme française pour les anglo-saxons mais une plateforme pour le hobby dont la lingua franca est l’anglais, bien évidemment. Pas seulement anglo-saxonne car les deux jeux en encart sont chinois.. Comme quoi ! 😉 Merci d’être passé par ici.