L’actualité du 70ème anniversaire du D-Day m’a amené à relire ce texte du commandant Kieffer qui, pour rappel, commadait les 177 Français qui débarquèrent en Normandie, un certain 6 Juin 1944. Il n’étaient pas nombreux, intégrés aux forces britanniques et quand on pense que certains d’entre eux n’avaient même pas 20 ans…

Le texte de Philippe Kieffer date de l’immédiat après guerre mais il est intéressant à plus d’un titre:

  • il rappelle le contexte de la création de l’unité de comandos français, au sein de l’armée britannique – utile à préciser car ils ne firent pas partie de l’organigramme des Forces Françaises Libres.
  • l’enrôlement et l’entraînement des commandos sont succintement présentés
  • le D-Day et les opérations statiques en Normandie sont décrites. On est d’ailleurs extrêmement surpris que la brigade des Commandos eut à tenir un front fixe, comme les Airborne britanniques. On est bien loin de l’utilisation intelligente de forces spéciales dans des opérations commandos ou en troupes de choc; ce pour quoi ces unités étaient formées.
  • j’ai particulièrement apprécié la relation des opérations sur l’île de Walcheren aux Pays-Bas. C’est pour moi, l’essentiel de l’intérêt du texte du commandant Kieffer d’ailleurs.
  • J’ai bien aimé, sur la fin, la réflexion opérationnelle sur l’emploi des commandos au début de la guerre d’Indochine et sur quelques parcours d’anciens, la guerre une fois terminée.

Bref, un texte direct, concis, d’un officier qu’on savait meneur d’hommes.

Avec en annexe, force lettres amicales mais aussi d’hommage rendus aux commandos français et à leur chef par des officiers britanniques.

On ne peut se passer de ce texte quand on s’intéresse aux fusiliers marins « bérets verts ».

Aux éditions France-Empire, maintes fois réédité.



Partager