Valérie Pécresse vient d’annoncer que l’objectif du gouvernement était d’atteindre « une ouverture sociale de 30% dans toutes les grandes écoles » et ce « dans les trois ans qui viennent« .
Rien d’autre ne m’arrive aux lèvres que: « n’importe quoi ! »
Ce gouvernement fait dans le « social show » et dans les symboles genre « grandes écoles academy » !!!
Pour poser les bases d’un débat et en préambule, je tiens à préciser que j’ai moi même été boursier durant toutes mes études et que j’ai intégré une grande école de commerce, l’EDHEC dont je suis d’ailleurs sorti major de promotion. Pour compléter le profil, j’enseigne, depuis 25 ans tant en Université (L3, M1 et M2) qu’en écoles de commerce.
La question, pour moi, n’est pas de fixer des quotas de boursiers dans les grandes écoles. En pratiquant ainsi, on se donnerait l’illusion d’avoir résolu un problème qui n’en est pas un…
Le rôle des grandes écoles est de former, si j’ai envie de rire des « élites », et de manière plus concrète des cadres pour la Nation, la fonction publique, l’enseignement et les entreprises. La question n’est pas d’être boursier pour réussir mais d’avoir, avant tout, une tête bien faite ! L’entrée dans une grande école est une question de sélection intellectuelle et non d’une sélection active ou passive par les revenus. Pour les jeunes issus de milieux modestes, les solutions existent: bourses, prêts d’honneur, prêtes bancaires. Je le sais, j’ai utilisé toutes les pistes existantes…
Mesdames et Messieurs du Gouvernement, le problème n’est pas l’illusion d’avoir ouvert les grandes écoles aux boursiers, elles le sont déjà ! Mais de créer les conditions pour que des jeunes issus de milieux modestes s’intègrent dans ces mêmes écoles ! La discrimination positive sur les revenus serait vraiment du « n’importe quoi » et sûrement pas de l’égalité républicaine. Pour ce qui est de l’égalité, comment expliqueriez vous à une jeune fille ou à un jeune homme qu’il ne peut intégrer l’école de ses vœux, malgré son classement au concours… parce que ses parents ont un niveau de revenu trop élevé ! Merci, encore une fois, pour les classes dites « moyennes » !
Une des questions en suspens aussi est: pourquoi si peu de jeunes des milieux modestes n’intègrent pas les grandes écoles ? Barrière de l’argent ? Que nenni ! Depuis 25 ans, je constate le déclin du niveau des étudiants nous arrivant du secondaire… Si on veut résoudre le problème, ce sera non pas en baissant le niveau des écoles mais en élevant le niveau des études primaires et secondaires dont s’occupe justement… l’Etat ! L’Etat ne peut pas se défausser sur les Grandes Ecoles quant il n’assume pas sa mission d’éducation aux niveaux inférieurs ! Quelle étrange façon de procéder… Visée électoraliste ? Vue basse ou lâcheté intellectuelle ?
Plus que le problème de quotas se pose le problème du coût de la vie étudiante: logement, déplacements, vie quotidienne,… Pour ma part, pouvant intégrer l’ESCP à Paris ou l’EDHEC, j’ai choisi l’EDHEC car elle était située dans ma ville, Lille. Je pouvais, de ce fait, habiter au foyer parental. Si l’Etat veut être utile aux jeunes de revenus modestes, qu’il prenne en charge tout ou partie des coûts annexes aux frais de scolarité AVEC un contrat d’objectif avec l’étudiant: valider ses années, voire se situer dans tel ou tel quartile de sa promotion ! Donnant, donnant ! Non seulement, il contribuerait à former des jeunes mais il formerait aussi des compétiteurs… dont le pays a toujours grand besoin !
Le délai de trois ans ? Un oukaze débile ! ça me rappelle feu les pays de l’est, aux pays de la démocratie populaire, pas de chômage… On sait comment tout cela a fini, non ? Ce gouvernement veut mener au pas de charge des réformes profondes ? Pas de problème ! Mais qu’il commence par des mesures essentielles ! Quid de l’insécurité chronique dans le pays ? Se satisfait-il de la réduction, fictive, de 1% de la criminalité en 2009 ? Et de la stagnation des voitures incendiées en cette fin d’année 2009 ? Il est toujours facile d’imposer à une minorité des mesures venues d’en haut pour faire croire à la France d’en bas qu’on la prend en compte ! Démagogie au mieux électoraliste ! Pour moi, plutôt une lâcheté politique manifeste !
A quoi mènerait une telle mesure, diktat de l’Etat ?
Après avoir raté sa mission d’éducation nationale, après avoir raté sa mission dans l’Université en supprimant de fait la sélection, on veut porter atteinte aux derniers bastions qui fonctionnent encore bien…
Ah les … braves gens, qu’ils sont bien braves ! Non mais !
Étrangement ton article me rappelle le matin où je prenais mon petit-déjeuner tranquillement devant les infos et où j’entends :
Ouvrir les grandes écoles aux boursiers.
Chouette me suis dis-je !
Puis en regardant le reportage je me suis dis « Bouh la grosse blague ! »
Avec des idées pareilles on va où ?
Mettre des quotas de boursiers pour qu’ils « s’intègrent ».. Si ils appliquent bêtement cette idée, comment vont-ils expliquer aux gens qui ont passé le(s) concours, qui étaient admis mais qu’on ne peut pas les prendre parce faut laisser leurs places à des gens qui sont moins bien classés mais qui sont boursiers ?
Ça ne ferait que diminuer le niveau de ces écoles.
Mais le pire restant les médias qui font passer les dirigeants des grandes écoles pour des gros méchants qui ne veulent pas de boursiers dans leurs écoles.
Et en plus, je trouve qu’on fait passer les boursiers pour des abrutis dans ces mêmes médias.
Ah quelle est belle la France !
Je ne peux pas mieux dire…
Bises du Nord !
Bonjour,
Je partage totalement votre avis sur la rigolade d’une telle mesure.
Je pense cependant que le problème financier n’est pas écarter.
Me concernant, une fois mon bac en poche, j’ai fais le tour des formations; je n’ai pas mis longtemps à me rendre compte que seule la fac m’ouvrait ses portes. A 18 ans, pas simple de penser à un crédit. Par la suite, quand tu galères le soir pour te payer à manger, pas simple de se dire « tiens, si je faisais un crédit monstre pour intégrer une grande école? ». Je n’aurai même pas eu l’argent pour le concours.
Ce que je veux dire par là, c’est qu’il y a bien entendu une sélection culturelle qui entre en jeu (on ne va pas rappeler la théorie Bourdieusienne), mais il y a également un climat financier qui entre en considération. Les sommes des grandes écoles sont importantes et peuvent être décourageantes.
Quoi qu’il en soit pour moi, j’ai trouvé un model idéal; j’ai intégré une grande école de communication publique. Pas de crédit!
+++
Bonjour Paula,
Je n’écarte pas le problème financier, je l’ai connu. Mais j’ai fait mon calcul à l’époque: le coût de la formation à comparer au delta salaire que m’apportait le diplôme en entrant dans la vie active. A l’époque, j’avais évaluer cela à 15 mois. C’est sûr que rentrer dans la vie active avec des dettes peut faire peur mais ça rend aussi plus mûr, plus concentré sur l’objectif. J’ai performé grâce à ça à l’époque.
Quelle grande école de communication publique ?
Merci de votre contribution,
C’est sûr, le calcul est vite fait! Mais il faut du courage… donc bravo pour ce beau parcours!
L’école de communication dont je parlais c’est le CELSA, rattaché à la Sorbonne.
[droit à la bourse, à une chambre universitaire et exonération des frais d’inscription].
Dans mon cas une combinaison qui marche!
Bonsoir,
Votre billet d’humeur est intéressant, néanmoins je ne partage pas
complétement votre point de vue sur certains points précis.
Tout d’abord,
Je vous rejoins sur le fait que cette réforme, indépendamment de son contenu, agit plutôt comme un symbole, un message. Une « réforme de communiquant » pour ainsi dire. Symbole qui arrive comme un cheveu sur la soupe : après ce pauvre Camus au panthéon, on fustige les « grandes écoles » : Où est le cohérence pour un gouvernement de droite libérale?
Enfin bref, passons au contenu :
La question n’est pas pour vous de fixer des quotas, tant mieux! Ce n’est pas non plus à l’ordre du jour concernant cette réforme : les concours resteront les mêmes pour tous.
Votre parcours est certes honorable mais peut-être avez-vous eu la chance de bénéficier d’un « ascenceur social » encore en marche. Faut-il rappeler qu’un Bac obtenu alors en 1985 permettait alors largement de devenir instituteur à titre d’exemple…
Aujourd’hui la situation est bien différente, à vous entendre, on imaginerait qu’il est aussi simple de rentrer dans une grande école que dans une université. Je veux dire par là que vous avez l’air d’insinuer qu’un élève A provenant d’un milieu modeste possède strictement la même probabilité d’entrer dans une grande école qu’un élève B de milieu favorisé, à capacités intellectuelles égales. « Après tout, quand on veut, on peut! ».
Il est clair que l’on ne peut pas nier la part de déterminisme dans l’éducation, pour reprendre une citation de François Dubet, sociologue à l’EHESS : « Plus un élève est d’origine favorisée, plus il a de chances d’être un bon élève, et plus il est un bon élève, plus il se voit proposer un enseignement de bonne qualité. ». Il est de notoriété publique que les grandes écoles sont devenues les sérails des classes les plus favorisés : Une machine pour les enfants d’élites, à fabriquer des élites….et ainsi de suite. Quand bien même la machine se grippe et laisse rentrer quelqu’un d’autre, c’est pour tout de suite l’enjoindre à adopter son système de valeurs.
Maintenant, de là à corréler intégration d’étudiants boursiers et baisse de niveau, c’est faire un raccourci assez nauséabond je trouve….D’autant plus que la proportion de boursiers dans ces écoles est actuellement de 22%, on est pas loin des 30%, pas de quoi pousser des cris d’orfraie.
Néanmoins en effet la question reste en suspens, « pourquoi si peu d’élèves boursiers? ». Je ne peux que vous rejoindre sur le constat, et notamment approuver vos solutions. Réparer le secondaire, c’est rendre plus d’élèves (boursiers) éligible aux concours. Encore faudrait-il ensuite remédier aux tarifs souvent exorbitants…. J’y ajouterai finalement, une volonté franche de monter les universités au même niveau que ces grandes écoles…
La solution ne viendra pas en faisant de la charité ou encore en voulant mettre de la mixité sociale là où il n’y a pas lieu d’en avoir mais surement en remettant en route les appareils publics de l’Etat (oups, j’ai dis un gros mot là, non?).
On est pas sorti de l’auberge….
Amicalement,
Aliosha.
Venant de la bonne vieille fac traditionnelle, je remarque que dans les « Grandes Écoles » et même à l’IAE où j’étudie actuellement désormais, les boursiers ne sont pas aussi nombreux qu’à l’Université.
Pour un projet l’an passé j’ai été amené à comparer des données socio-démographiques sur les universités lilloises (publiques et catholique), c’est sans appel. A noter aussi que d’une Université à l’autre, le nombre de boursiers fluctue. Et donc selon les domaines enseignés : en droit ou en psycho, on n’a pas le même profil d’étudiants. N’y aurait-il pas des filières « réservées » de par leur nature ? Comme les écoles de commerce…
Le problème viendrait plutôt du fait du « c’est inaccessible pour moi car je ne suis pas de ce monde élitiste, je n’y arriverai donc pas ». Un problème « d’ascenseur social » ? Après, il peut y avoir le choix aussi volontaire de ne pas se mêler à ces « élites ».
En effet, comme vous dites, le problème n’est pas (que ?) financier, le test d’aptitude IAE (on ne dit plus « concours » pour le Score-IAE) coûte 30€. Dix fois moins que certaines écoles. Avec une socio-démographie relativement comparable j’en suis certain.
On ne viendra pas à bout de la reproduction sociale à coup de lois. C’est la mode en ce moment. Un jour, un problème, une loi.
J’ai par ailleurs aussi très peur des générations futures dans le Supérieur. Quand j’étais en 3ème et que je quittais donc le collège, ma prof principal a dit « je vais vous regretter tous, vous êtes la dernière bonne génération ». Et il suffit de suivre une conversation actuelle entre lycéens dans un bus pour comprendre et relever le niveau du vocabulaire…
@aliosha
Tout d’abord, merci de votre venue sur mon blog.
Quelques remarques ou éclaircissements suite à votre post:
1- Que les concours restent les mêmes, ok mais les quotas sous entendent la nécessité d’augmenter le nombre de boursiers. Donc à un moment, il faudra bien choisir entre un non boursier et un boursier pour occuper une place.
2- Il est plus compliqué de rentrer dans une école qe dans une université. Il n’y a pas de sélection à priori à l’université et de moins en moins de sélection d’une année à l’autre d’ailleurs…
3- Je ne pense pas qu’un jeune issu de milieu modeste ait les même chances qu’un jeune issu de milieu aisé. Aucunement. ça l’oblige à faire clairement plus d’effort. l’important pour moi c’est que ça soit possible…
4- Les grandes écoles ne font pas de sélection sur les revenus ou sur les boursiers/non boursiers. Si les boursiers sont meilleurs aux concours que les non bousiers, ils prennent leur place méritée. Si on instaure des quotas, c’est pour augmenter le nombre de boursiers dans un système de sélection où les concours ne suffsent pas pour assurer le 30% visé par le gouvernement. Donc qu’il y aurait un problème de niveau plus faible. Ce n’est pas « nauséabond », c’est logique…
5- Si on est à 22% de manière naturelle (mais globale pas par école), alors pas la peine de légifrer – IL N’Y A PAS DE PROBLEME…
6- Le prix exorbitant – ça pose la question du coût réel de l’enseignement et de celui qui doit le payer. Actuellement c’est la Nation qui paie un système pas suffisamment efficace.
7- Si l’Etat avait été efficace dans sa mission , on n’en serait pas là. Plus d’état, alors ? Je sais que personne n’aime le classement de Shanghai ou les universités américaines, elles sont cependant les meilleures du monde et les plus prisées… et bien peu publiques…
On n’est pas sorti de l’auberge tant qu’on ne sait pas ce qu’on veut…
@benjamin
merci pour ce commentaire !
Les IAE font partie de l’université, ils délivrent des licences et des masters.
Pas de cursus réservé mais les étudiants à dossier plus délicat ou manquant de déterminisme métier, parental, référent se retrouvent rapidement gonfler les gros bataillons des filières ne débouchant clairement pas sur des emplois… comme les écoles ou les IAE d’ailleurs…
« Ascenseur social »: c’est clair que si le prétendant à… ne prétend pas monter les marches, il ne les montera pas… Le choix de ne pas intégrer une école est effectivement volontaire. Si cette volonté est idéologique, les quotas ne changeront rien…
En fait, tout peut se résoudre même la motivation de l’étudiant si on l’encadre et si la sélection est possible, clairement affchée et comprise par l’étudiant. Pas de sélection à l’entrée ou aux différents nivaux de diplôme = la sanction naturelle à l’entrée dans la vie active… tout du moins dans le privé…
Merci de cette contribution !
😉
@Paula: Le CELSA ! Bien ! Il y a quelques pépites dans l’Université !
Dns tous les cas, il faut du courage pour réussir. L’une de mes devises: se lever tôt, se coucher tard et travailler beaucoup entre les deux !
😉
Bonjour,
Permettez-moi d’insister et d’apporter quelques précisions à mon précèdent post.
1- Non que je me sente l’âme d’un défenseur du gouvernement mais, encore une fois, il ne s’agit pas de quotas mais d’un taux, d’un objectif politique. Le but est de s’en rapprocher naturellement, pas de bidouiller frénétiquement son effectif pour atteindre les 30%. Bon, il ne s’agit que de promesses de gouvernement j’entends bien, mais c’est important de clarifier les choses.
3- Possible, mais beaucoup plus difficile. C’est à partir de là que l’on doit parler d' »égalité des chances »…
4- C’est en effet nauséabond car le but principal de cette réforme c’est d’augmenter « la visiblité » ou « l’accessibilité » des grandes écoles auprès des boursiers : cela passe par des classes d’ingénieurs en Terminale, la multiplication de classes prépa ou encore la gratuité des concours. Mais surtout pas, de combler ses 30% en prenant des admis boursiers moins bons que les non-boursiers. Voilà ce qui est logique : si on permet à la majorité des boursiers de postuler aux grandes écoles, on aura un meilleur pourcentage de boursiers méritants. Ce qui évitera de brader le niveau général. Reprendre le laïus sophiste du lobby des grandes écoles, c’est soit faire l’aveugle et ignorer cette solution, ou insinuer que l’on aura jamais 30% de boursiers méritants.
5- Il y a effectivement un problème, mais pas besoin de légiférer sur les grandes écoles non…
7- L’Etat a failli à partir des années 80 environ. La Gauche et la Droite ont successivement détruit l’enseignement en introduisant le loup dans la bergerie, à savoir le libéralisme. Soumettre l’enseignement à la loi de l’offre et de la demande économique est un non-sens républicain. Difficile de rétablir la situation, peut-être en commencant à rétablir le collège unique dans le secondaire qui sait? Je vous conseille à ce titre « La Fabrique du Crétin » de Jean Paul Brighelli. 😉
Sur ce, bonne journée,
Aliosha.
@aliosha
1- Un taux certes mais qui définit un quota à promotion fixe. Il y a ceux qui l’atteignent , d’autres pas. Pas de quotas = la liberté. Des quotas = l’étatisme.
2- pas de point 2 😉
3- Egalité des chances, elle existe. Egalité des chances ne veut pas dire égalitarisme. C’est possible mais c’est plus dur pour certains que pour d’autres. Mais je continue à penser que ça rend plus fort ceux qui doivent se décarcasser.
4- D’accord non pour la gratuité des concours mais pour la prise en charge par la nation des coûts de concours pour les boursiers dans une limite raisonnable de 2 à 3 concours par boursier. Pas de problème pour les boursiers méritants, ils le sont et il y aura plus de candidats aux concours. Pas besoin de fixer des quotas…
5- OK
7- Là nos avis divergent évidemment. Je suis libéral et à ce titre ouvert la liberté d’enseignement… Une mission publique d’enseignement à côté d’une mission privée. Ce n’est pas l’enseignement qui est soumis à la « loi » de l’offre et la demande, ce sont les emplois à la sortie… L’éducation débouche sur l’emploi. Il y a nécessité de revoir le lien entre l’enseignement et l’économie qui crée la valeur ajoutée créée dans un pays. Si nous ne sommes pas capables d’apporter des réponses en termes d’adéquation enseignement/métiers, ce seront d’autres pays qui s’en chargeront… nous sommes désormais un système globalisé où l’offre et la demande se rencontrent… c’est clair pour l’Europe et c’est clair pour la zone Amérique – Pacifique. Quand je vois le développement des universités américaines au Maroc et en Afrique occidentale…
Merci encore de votre participation
😉
@aliosha
Pour Brighelli, je republie rapidement la critique que j’en avais faite en 2005.
En complet accord avec toi ….
Je revendique l’elitisme républicain :
Que l’on double/triple/quadruple les bourses afin de mieux aider les élèves méritants issus des classes économiques défavorisés et que l’on réamorce l’ascenceur social par les études …
Au lieu de cela encore une fois c’est le nivellement par le bas pour la classe moyenne ( parce ne nous trompons pas les enfants des classes ultra favorisés iront toujours dans des écoles privés puis des campus americains …)
Issu de la classe moyenne ( maman cadre B , papa enseignant) , j’ai fait une Grande Ecole (Supaero , groupe A) . Quels ont été les couts ??? :
2 ans de prepas dans un lycée public de province : dodo chez maman + couts annuels à peine superieurs à ceux d’une Terminale
puis 3 ans de Supaero :
cout de scolarité (comprenant les livres , polycopiés et tout et tout) : 2000 francs/an ( entre 1996-1999) + 800 francs par mois pour la chambre du campus . Tous les élèves SUPAEO ayant droit à une chambre sur le campus :
Cout total des Etudes SUPAERO sur 3 ans (hors bouffe mais logement compris ):
3* ( 800*12 + 2000) = 34800 Francs ….
@superben
Mais je te retrouve partout… attention, il y a près de 600 articles désormais à commenter… 😉
merci encore pour cette visite !
on est effectivement en phase. Les revenus modestes de mon foyer parental par rapport à mes « collègues » de l’EDHEC, ça m’a sacrément boosté pour prouver mes capacités… en fait quand on positive ça, c’est une chance et pas un handicap !
où on se plaint ou on se bat !
Attention , je pense cependant que les bourses doivent être augmentées et élargies afin d’aider les élèves issues de famille désargentée :
> Frais de scolarité réduit
> Frais de concours réduit
> Bourse « linguistique » pour faire des stages à l’etranger
> Bourse d’etudes pour se loger et se nourrir sans avoir besoin de bosser 15 heures/ semaine á coté de ses études
@superben
Pour moi, ouvert à tes propositions SEULEMENT avec un contrat d’engagement clair sur le résultat de l’étudiant: avec un objectif clair d’obtention du diplôme et ce dans de bonnes conditions (moitié de promo par exemple) + éventuellement engagement de reverser une part de rémunération pendant 2 à 3 ans à un fond de financement des bourses… implication + solidarité inter-boursiers
@+
jluc
Pourquoi pas …
@superben
mais nous ne sommes pas au gouvernement pour nous faire entendre !!!
😉
Il est clair qu’après avoir cassé a peu près tout ce qui
marchait dans l’enseignement il reste a nos politiques
à casser ce qui marche encore: les grandes écoles.
Le principe de leur fonctionnement est simple et basé sur trois
piliers:
1/ Les étudiants choisis sont sélectionnés par concours comme
les meilleurs d’une population donnée
2/ Les professeurs sont choisis par l’école pour la qualité de leur enseignement
3/ L’école est intégrée dans la société et enseigne des connaissances
utiles.
Il faut donc:
1/ Supprimer ou au moins altérer le recrutement par concours
2/ Ne plus laisser à l’école le choix de ses professeur mais remettre
ce choix à un « conseil », émanation de syndicats, qui les choisira sur l’existence d’une hypothétique « recherche », sans aucun lien avec leur enseignement.
3/ Eviter d’enseigner des choses pratiques et multiplier les vues « sociétales ».
Maintenant regardez ce qui se fait depuis 20 ans, examinez les
mesures prises, et riez avec moi. J’ai été élève à l’Essec (à Paris),
agrégé, professeur de prépas, examinateur à l’oral de concours. Dans quelques mois je quitterai le champs de ruines où j’ai du travailler pendant que nos gouvernants saccageaient…. tout ce qu’ils pouvaient saccager. Je suis heureux de le quitter car enfin, travailler dans de telles conditions, cela n’est pas très gratifiant.
Heureusement, il reste les élèves, ceux qui ont travaillé à élever leurs dons dans un effort paroxystique de tout leur être pour réussir.
Merci à eux, merci à elles.
@Eudes: J’aime particulièrement votre conclusion sur les élèves et les étudiants. J’enseigne toujours et c’est clair que c’est uniquement pour eux ! 😉