Champs de bataille continue à m’enchanter en explorant, à chaque numéro, toute l’histoire militaire sous des angles souvent méconnus.
Ce numéro 41 ne déroge pas à cette règle:
- Juin, le dernier maréchal de France non posthume: j’ai apprécié qu’Alphonse Juin soit valorisé à travers la présentation de sa carrière militaire. On oublie trop souvent la carrière exceptionnelle de ce pied-noir d’Algérie ! Par Raphaël Schneider.
- La brève histoire des femmes chez les Marines. Plus sexiste que le corps des Marines ? Est-ce possible ? 😉 Si les femmes font partie aujourd’hui du corps d’élite de l’armée américaine; cela n’a pas toujours été le cas. Retour sur le parcours des femmes chez les « leathernecks » ! Par Frédéric Ortolland.
- La révolte des Mau Mau 1952-1960: Frédéric Ortolland, coutumier du fait et après la Malaisie, nous présente un conflit de la décolonisation dans l’espace anglo-saxon: au Kenya. Une bonne analyse d’un conflit peu connu et maîtrisé, là aussi, par les britanniques sur le départ.
- Les corsaires camouflés allemands durant la première guerre mondiale: j’avais adoré les deux hors séries Thématiques consacrés par Champs de bataille à la guerre de course allemande durant la première guerre mondiale. Ils étaient déjà signés de Pierre Iltis. C’est donc avec plaisir que j’ai retrouvé cet article passionnant agrémenté d’une belle iconographie, de neuf cartes, d’un tableau très complet des unités et de leur palmarès et d’une bibliographie intéressante. Un article de référence, une fois de plus !
- La guerre du Paraguay (1864-1870): Patrick Rouveirol nous fait découvrir un conflit peu connu de la deuxième moitié du 19ème siècle qui opposa le Paraguay à une coalition formée de l’Argentine, de l’Uruguay et du Brésil. Conflit peu connu mais à l’échelle impressionnante en termes de troupes engagées, de terrain et de distances…
- La première guerre turco-égyptienne (1831-1833): Ici aussi, il s’agit d’un conflit peu connu opposant une Égypte se soulevant face à l’Empire Ottoman déliquescent. Les enjeux géopolitiques des puissances occidentales sont bien mis en valeur. Avec cartes, illustration et une bibliographie intéressante. Par Jérôme Louis.
- La puissance et la gloire du Roi Soleil (1660-1715): Dominique Buresi fait le pari de couvrir la totalité des guerres de Louis XIV au travers de l’article d’une revue. Et bien, il ne s’en sort pas si mal que ça ! Contexte géopolitique, les différentes conflits, les opérations, l’armée royale et l’art de la guerre sont bien couverts pour un bon article d’introduction à un sujet très vaste. Pour compléter l’article, je vous conseille évidemment « Les guerres de Louis XIV » de John Lynn que je commenterai avant la fin d’année.
Pour résumer, un numéro toujours aussi passionnant.
A noter que Champs de Bataille prévoit d’associer désormais régulièrement des wargames à la sortie des dossiers majeurs ou de Thématiques spécifiques. Si la qualité des jeux est du même niveau que la qualité des articles, tout est réuni pour un challenge réussi !
Ah tient, je vais peut-être casser ma tirelire pour la guerre du Paraguay (ou guerre de la triple alliance) une de mes marottes et un des conflits les plus fascinant qu’il soit, sans doute le premier ou « guerre total » n’est pas un vain mot.
@Joma: jamais rien lu sur le sujet dans mon cas… Tu connais ce bouquin ? https://www.amazon.fr/chili-guerre-sup%C3%A9riorit%C3%A9-chilienne-am%C3%A9rique/dp/2717849858/ref=sr_1_7?s=books&ie=UTF8&qid=1315237202&sr=1-7
Ils sont ‘achement écléctiques chez CdB, il faut le reconnaître…
@Santino: je trouve que c’est un choix éditorial intéressant…
nop je connais pas.
Sur le paraguay j’ai : https://www.amazon.fr/Une-guerre-totale-Paraguay-1864-1870/dp/2753503761/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1315247433&sr=1-1
https://www.amazon.fr/Paraguayan-War-Terry-Hooker/dp/1901543153/ref=sr_1_1?s=english-books&ie=UTF8&qid=1315247704&sr=1-1
et : https://www.amazon.fr/Bitter-End-Paraguay-Triple-Alliance/dp/0313323658/ref=sr_1_1?s=english-books&ie=UTF8&qid=1315247501&sr=1-1
Merci pour ces références, Joma.
Pas grand chose en français en effet. Un conflit qui mérite mieux. j’imagine que tu as le jeu de S&T ? Il a été bien critiqué… Merci d’être passé par ici. JLuc
Yep, j’ai le S&T mais je n’y ais pas jouais. Il me semble que le conflit ait été suivi à l’époque (sur gallica on trouve quelques articles) mais plus grand chose aprés (je pense que le traumatisme de la grande guerre n’a pa
ah zut mauvaise manip. :p
je pense que le traumatisme de la grande guerre n’a pas aider la littérature d’histoire militaire en France, et que celle-ci c’est focaliser un peu trop sur Napo (pour tout le décorum qui l’entoure), au détriment de tous les autres conflits, et qu’il n’y a que depuis une vingtaine d’année que ce type de littérature prend de l’ampleur.
@Joma: pas tout à fait d’accord avec toi. C’est impressionnant le volume d’histoire militaire après la première guerre mondiale. Le problème était que c’était très franco ou européen centré… Et après, il y a le courant anti-histoire mili dans l’université française… Après guerre up to les années 80/90…
Je ne suis pas d’accord avec vous M Synave sur la deuxième partie de votre intervention… Pendant très longtemps l’histoire en France c’est résumé à des longues listes de dates sur des batailles, des histoires de coucheries de rois ou de reines… L’acte guerrier, certes très centré franco centré, a eu la part très belle.. Mais on est resté sur du descriptif et du narratif…
C’est une vision qui est devenue difficilement défendable avec l’apparition des démocraties où ce ne sont plus les rois qui ont fait l’histoire mais aussi les peuples . De plus avec le concept de guerre totale où la capacité de produire a eu une part aussi importante que la capacité de tenir une ligne de front (Etudes des plus inintéressantes sur les changements de la société française induits par la première guerre mondiale) il me semble normal que l’on se soit intéressé aussi à tout ce qui avait autour du canon ou des coucheries d’Alienor…
Il y a eu aussi la « démocratisation » de l’histoire. Vous pardonnerez que de nombreux historiens ne soit pas branchés fusils ou canon.
Enfin on peut aussi se demander si ce n’est pas lié à l’absence d’une culture de l’histoire chez nos militaires… Dans ma bibliothèque certes pas aussi fourni que la votre mais très centré sur l’histoire militaire, je n’ai pas beaucoup d’ouvrages de militaires en service ou à la retraite…
@petit historien (ridicule ce pseudo là, cher Antoine !): vous vous égarez, cher A. ! Oui il fallait aussi s’intéresser à autre chose mais pas au point de mépriser histoire militaire, dynasties, histoire diplomatique ! Pour Jean Lopez, il a fallu attendre Furet pour que ça change… il était à la Sorbonne, pas moi ! 😉 Manque de culture historique chez les militaires, ben, je t’invite dans ma bibliothèque.. tu en verras un certain nombre. Y a des ouvrages de bien belle qualité ! T’as vu, c’est une invit’ ! Un week-end à Lille et on te remonte le moral comme JAMAIS ! 😉
Lille ? j’y ai fait un séjour éclair… Un regret: pas eu le temps de visiter la citadelle… A la place on m’a trainé à Dunkerque (bouark !!!) J’aurais du me méfier d’une picarde née à Lille…
J’ai tendance à croire que ce désamour de l’histoire militaire est relatif et surtout du à l’émergence de nouvelles formes et de nouveaux thèmes dans le domaine historique… Mais bon, mes cours d’historiographie sont loiiinnnnnnnnnnnnnnnns ! trop loinnnnnnnnnnnnnnnnsssssssss !
@amateur de vielles dentelles, pardon vielles pierres: mon analyse, en phase avec Jean Lopez, est que les marxistes ont tout cassé… z’ont pas eu tort sur certains points mais franchement, z’ont fait ch… aussi… et je ne parle pas des troskistes et des maoistes… 😉
@pseudos ridicules mais marrants: tu le rouvres quand ton blog… ou quand est ce que tu publies un article sur le mien, mauvais tête ! 😉
Mais mon blog est à nouveau ouvert… Personne ne l’a encore trouvé… 😉
@Concombre à capuchon ! Ben tu parles de choses tellement étranges… que je ne crois pas que c’est toi … 😉
si si si ! un amour de jeunesse !!!
@capuchon boutonneux: amour de jeunesse ? ben, t’avais pas mieux affaire quand tu étais jeune et vigoureux ? je comprends mieux ton cas désespéré… 😉
Si cela vous rassure.;-) aussi !
-> C’est impressionnant le volume d’histoire militaire après la première guerre mondiale.
je te fais confiance pour ça. J’ai penser que l’histoire militaire avait suivi la même courbe que la littérature fantastique (florissante avant la 1GM, anémique ensuite) vu qu’au moment ou je me suis intéresser l’histoire militaire, au milieu des année 80, on trouvait quasiment rien en français dans nos bonne vieille librairie et dans les boutiques spécialisés la majorité des volumes étaient anglo-saxon (d’où très vite l’utilité d’apprendre l’anglais :D).
PS : sacré antoine. ,)
@Joma: ça a fait le succès des éditions Payot et Lavauzelle dans l’entre-deux guerres mais je ne te dis pas que la qualité était toujours là… Il y a aussi tout ce qui a été publié par la Revue Militaire Française.