Enfin ! L’une des meilleures revues françaises consacrées à l’histoire militaire est de retour !
On avait craint sa disparition au quatrième trimestre 2013 mais elle revient dans sa forme classique avec dos carré et pour ce numéro 132 pages !
Les autres revues de l’éditeur ayant été arrêtées (Seconde Guerre Mondiale et Uniformes & Armements), on retrouve l’approche d’origine du magazine: balayer la totalité de l’histoire militaire mondiale de l’Antiquité à nos jours avec profusion d’illustrations et de cartes en grand format.
Ce numéro 53 n’échappe pas à cette règle:
- La bataille de Chickamauga, dernière grande défaite du Nord en septembre 1863. La guerre de Sécession avec de belles photos de reconstituants, neuf belles cartes, ordres de bataille et de nombreuses illustrations. Un article bien complet de Jean-Philippe Liardet et Stéphane Morhain. On retrouve la dimension « tourisme historique » représentée dans le magazine par Brice Charton.
- La « quasi-guerre », la France et les États-Unis au bord de l’affrontement. Un court article de Jérôme Mignotte consacré aux tensions entre la jeune nation américaine et la toute fraîche république française à la fin du 18ème siècle. Opposition et conflit essentiellement maritime.
- Les « Iltis » dans la kaiserlische marine. Un article de circonstance de Pierre Iltis consacré à une classe de navire allemand fin 19ème, début 20ème siècle portant son patronyme. Une curiosité ! 😉
- Kampfschwimmer, les nageurs de combat allemand. Hasard complet, après la lecture de l’ouvrage de Jean-Pierre Roybon, voici que Pierre-Edouard Côte propose un article consacré aux unités de nageurs de combat allemands durant la seconde guerre mondiale. J’ignorais à la fois leur existence et leur engagement particulièrement sur les fleuves de l’Europe de l’ouest ! Bien intéressant !
- Un char R 40 détruit en Auvergne. Histoire locale, événement local. Pas trop ma tasse de thé. Un court article de Pascal Chambon.
- La bataille de la Baie d’Helgoland, 28 août 1914. Un article de fond consacré à cette bataille près des côtes allemandes. Le sérieux de Pierre Iltis, comme toujours. Comme dans le numéro Thématique de Champs de Bataille consacré à la bataille du Jutland, j’ai eu du mal à suivre les manœuvres. Manque d’attention ou style de l’auteur, je ne sais ! Mais du fond !
- 2003: la guerre du côté irakiens. A l’origine du désastre. David François fait le point sur les problèmes politiques, stratégiques et organisationnels de l’armée irakienne avant que ne se déclenche l’opération Iraqi Freedom qui amena la chute rapide du régime de Saddam Hussein. Une belle excursion dans l’époque moderne, j’en redemande ! 😉
- Fort Jefferson. La dimension « tourisme d’histoire » du magazine est clairement de nouveau affirmée avec le « G.O » Brice Charton qui nous livre un très bon article sur cette fortification entre Floride et Cuba. De très belles photos, un bon historique, un beau plan. Bref, j’ai adoré !
- Comme toujours, la revue comporte des rubriques courtes « Faits de guerre » avec trois approches « histoire & tourisme » par Brice Charon consacrées à Angkor Vat, Bouvines et Fromelles (1916) + une rubrique « Critiques de livres ».
Champs de bataille n°53. Revue bimestrielle. Numéro de janvier 2014. En vente dans les maisons de la presse et chez l’éditeur, Conflits & Stratégie.
Quid de l’orthographe?
C’est pour moi la première marque de sérieux et votre remarque sur le thématique m’a fait refermer le porte-monnaie.
Je suis sans doute moins pointilleux sur le sujet… ou plus habitué… Ce peut être faute d’auteur ou d’éditeur. Ici, ça ne m’a pas « sauté aux yeux ». Bon week-end.
Bonjour,
Je n’ai jamais compris le lien que le gens faisaient entre l’orthographe et le « sérieux » ou la « probité » d’un article scientifique… Certes, on est dans la presse et c’est important qu’un minimum d’effort soit fait en ce sens. Mais en quoi le fait de faire des fautes de frappe, d’inattention ou simplement avoir mal assimilé une instruction parfois bancale sur le plan de l’apprentissage de l’orthographe fait de vous un mauvais chercheur, un mauvais auteur ou un mauvais rédacteur ?
Est ce que le fait d’écrire « frappes massive » au lieu « frappes massives » remet en cause une recherche bibliographique, une démonstration, une problématique ou un document déniché par l’auteur ? Je ne vois pas en quoi: expliquez moi.
Ma remarque est au premier degrés, je cherche juste à comprendre ce qui ennui les gens dans cette histoire.
@Nicolas: personnellement, cela me gêne plus dans la lecture que dans la compréhension en effet ! Meilleurs vœux pour 2014 !
Seigneur, j’ai l’impression de lire mes élèves contestant l’utilité de l’orthographe. En l’occurrence, ne pas savoir écrire sans se corriger fait de vous un mauvais rédacteur. Et je passe sur l’habituelle excuse sur la fatalité en orthographe. Aucune fatalité quand on a la cervelle qui fonctionne normalement, ce qui est le cas généralement quand on se veut chercheur et auteur.
Tout d’abord, c’est gênant dans la lecture et la compréhension d’une phrase. La langue, c’est un code. Si le code n’est pas respecté correctement, le lecteur perd du temps en décodage et le message perd en efficacité.
Ensuite et surtout, c’est une simple question de respect et de sérieux: quand on laisse passer des coquilles, c’est qu’il n’y a pas eu de relecture. Sans oublier l’époque des articles tronqués et des mises en page hasardeuses, heureusement derrière nous (?). Quand on sait qu’on a des difficultés en orthographe, on se relit ou on se fait relire. Et quoi qu’il en soit, avant publication, on épluche un article, y compris et surtout la forme. C’est du moins ce que faisaient les titres de la presse chez qui j’ai pu travailler par le passé.
Quand je lis un article bourré de fautes (et certains sont coutumiers du fait), j’ai la vague impression qu’on se fout de ma poire, qu’on me prend pour un imbécile qui ne verra rien et, surtout, on m’envoie le message suivant: « article enfin bouclé, je vais pas prendre le temps de le relire, tout de même! »
Publier et vendre (!!!) des textes impeccables, ça fait partie du job.
En même temps, c’est quand même assez rare,les articles « bourrés de fautes ». Globalement, pour les revues que je couvre, ça se passe plutôt bien. Mais de temps en temps, il y a un article plus en « délicatesse ».
Maintenant, si tu es prof, bonne chance parce que l’usage des mobiles ne va vraiment pas dans le sens de l’ortograf ! 😉
Quand je rédige un texte, je fais hélas beaucoup de fautes d’orthographe et un peu moins de grammaire. Disons que sur cinq pages, je fais 100 fautes.
Avec le correcteur de mon éditeur de texte : 70% sont détectées. En me relisant, j’en corrige moi-même une vingtaine. Il en restera donc à peu près 10, soit deux par page. Au boulot, je me fais relire et on en trouve habituellement encore 4 ou 5, donc il en reste toujours un peu, mais j’ai apporté le minimum de soin à mon ouvrage et l’objectif de publier mon livrable (compte-rendus, études) dans la journée sera respecté.
Quand je collaborais avec Pc4War et CyberStratège, je me faisais relire par deux personnes et naturellement je pense que le rédacteur et la personne chargée de la mise en page faisaient une passe eux aussi. Et j’avais encore la possibilité de relire la maquette. Donc là, nous étions à un niveau du soin important accordé aux relectures.
Et pourtant, dernièrement, en relisant l’un de mes articles j’ai trouvé moi-même une faute ! Ça m’a fait un coup ! Pourquoi un coup ? Parce que je suis trop perfectionniste ? Non pas seulement, parce que je sais que certains ont cessé leur lecture dès cette faute. Qu’ils ont alors jugé mon article tout juste digne à emballer du poisson et qu’ils ont tourné la page après un haussement d’épaule et un gros soupir. Des heures de boulots réduites à rien sur une faute d’accord.
La preuve ? Voyez l’avis de notre prof de service qui nous entretien de manques au respect du lecteur, de bâclages et d’insultes à sa personne…
Et puis… en fait pourquoi s’en faire tant que ça ? Tant pis pour ces imbéciles ! (comme le dit l’ex-champ de batailliste)
Désolé de polluer l’article, mais accorder plus d’importance à la forme qu’au fond (même si le code de communication est parfois mal traité) est quand même assez idiot. Si, malgré les relectures, considérer que la présence de fautes implique automatiquement l’absence de soin dans la rédaction n’est qu’avis frivole. Et je pense que remettre en question la globalité d’un article sur cette seule justification témoignage d’un caractère superficiel…
Encore désolé pour le « coup de troll », je n’ajouterai pas plus de réactions sur ce sujet pour éviter de polluer trop ces commentaires.
Merci pour cette longue explication !
Bien en phase sur la priorité du fond sur la forme. Je peux être distrait dans ma lecture par une/des faute(s) mais pas au détriment du fond. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !
Et ce n’est pas du « trolling », juste un échange autour d’un sujet qui nous passionne tous: l’écriture et la lecture… 😉
Oula !
http://www.legorafi.fr/2013/01/22/apres-les-nazis-la-fondation-simon-wiesenthal-traque-desormais-les-grammar-nazis/
Je dirais même plus: oula oula oula la ! Bonne journée ! 😀