Crusader constituait le 5ème opus de la série SCS (Standard Combat System). Il a été publié en 1997 par The Gamers et l’auteur en est Dean Essig.

Il restitue l’offensive d’hiver 1941 des troupes britanniques en Cyrénaïque face aux troupes italo-allemandes du général Rommel.

Les faits saillants par rapport à la SCS:

  • la possibilité de reconstituer les unités éliminées (face réduite pour les Italiens et les Alliés, pleine force pour les Allemands)
  • la présence pléthorique de l’artillerie – surtout pour l’Axe – avec un rôle essentiellement offensif (tirs de barrage avant l’attaque)
  • la table de combat meurtrière dès les premiers rapports de force
  • la puissance aérienne décisive pour celui qui prend l’ascendant (jet d’un dé avec un modificateur différent à chaque tour)
  • et un Rommel doté d’un sacré sens de l’ubiquité !

Ces différents points font de Crusader une simulation où initiative, agressivité et attrition jouent des rôles déterminants. Joueurs pusillanimes s’abstenir !

J’ai pratiqué ce wargame en solo ces derniers jours.

Mon plan pour les Alliés:

  • initiative aux Britanniques
  • encercler et détruire rapidement les unités isolées dans le sud, attaquer en force la passe d’Halfaya et Sollum puis prendre Bardia pour dégager rapidement quelques brigades qui seront bien utiles ailleurs
  • s’enfoncer dans le dispositif allemand puis retraiter pour étendre leurs lignes jusqu’à une contre-attaque décisive
  • attendre son heure à Tobrouk pour percer quand l’Axe aura amoindri ses défenses pour renforcer son front

La plan allemand:

  • le Britannique ayant l’initiative, s’adapter et décocher des contre attaques meurtrières sur les unités alliées avancées

Au final: le plan britannique a fonctionné. Au 5ème tour, les Allemands ont craqué au centre et au sud, les défense extérieurs de Bardia pénétrées. Le tout s’est accompagné d’une offensive déclenchée à Tobrouk pour empêcher Rommel d’envoyer des renforts sur le front.

Ce qui a fait la décision: l’usure de la défense allemande et un tour où le support aérien a été décisif: au GT 5, 7 AP pour les Alliés contre 1 pour l’Axe…

Certains ont reproché (cf sur BoardGameGeek) qu’il suffisait de décocher des attaques meurtrières et de se replier en phase d’exploitation.  Je n’adhère pas nécessairement à cette critique car, encore faut-il pouvoir se dégager et on perd ainsi le combat en overun de la phase d’exploitation. Une erreur à mon sens. En fait, je trouve plutôt que ces coups de boutoir et l’attrition associée illustrent bien la nature de la guerre dans le désert. Lire, à ce sujet, l’excellent hors-série qu’a consacré à l’Afrika Korps, Cédric Mas dans Batailles & Blindés.

Bon maintenant, je vais changer de sujet et de conflit. Je file sur Operation Michael toujours dans la SCS mais durant la 1ère guerre mondiale.

 

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