Le sommaire:
- William « Roj », volontaire français parmi les Kurdes. Ah les Kurdes écartelés entre trois pays mais aussi entre leurs trois factions ! Très intéressant témoignage proposé par le magazine et par Emmanuel Deslouis.
- Vukovar 1991: l’urbicide. En cette fin de 20e siècle, l’Europe en paix va se retrouver plongée dans les affres de la guerre dans les Balkans comme si le temps s’était arrêté quelque part entre 1912 et 1945. Une ‘caméra au poing » violente proposée par Vincent Bernard.
- Frioul, 1616: Venise galère à Gradisca. Une « bataille oubliée » aux confins de la Sérénissime et de l’Empire des Habsbourg. Avec de magnifiques illustrations de Giuseppe Rava. Un article de Roberto Barazzutti.
- Heinz Guderian: le père des panzers ? Roman Töppel déconstruit totalement le mythe et rétablit le rôle réel de « Heinz le rusé » ! Avec une traduction de Jean Lopez.
- Résistance et maquis… dans la Normandie en lutte contre les Anglais. La petite guerre: un sujet peu connu et intéressant sur la guerre de Cent-Ans. Par David Fiasson.
- Le Heckler und Koch G2. Héritier du IIIe Reich, né en Europe: un succès mondial. Ah, cette arme est mythique dans la seconde partie du 20e siècle. Dans la rubrique « Un objet, une histoire » par Christophe Larribère.
- L’artillerie, atout technologique de Rome. La pratique du wargame avec figurines m’avait fait découvrir le volume d’artillerie à la disposition des légions romaines. Frédéric Bey vient confirmer ce fait tant pour la guerre de siège que pour les unités de manoeuvre !
- John Pershing: la légende de « Black Jack ». Une synthèse bibliographique bien utile pour ce personnage-clé de l’histoire militaire américaine. Par Vincent Bernard.
- Une rubrique A lire toujours aussi dense avec en exergue le roman d’Eugenio Corti: « Le cheval rouge ». A lire ou à relire !
- La rubrique Wargames de Frank Stora met en valeur le superbe Fitna de Pierre Razoux. J’en parlerai prochainement !
- Le quizz est consacré à la chasse aérienne. Par Vincent Bernard. 12/20.
- La rubrique « D’estoc et de taille » de Charles Turquin est consacrée à une prise de tête au sujet d’Attila en 451 !
Attaquons maintenant le dossier central du magazine qui est consacré à la guerre soviéto-polonaise de 1919-1920. Tout d’abord, saluons l’initiative du magazine de consacrer un dossier complet à ce conflit généralement bien peu connu et qui fête son centenaire !
Le dossier se subdivise en six articles:
- Que la Pologne meure pour que la révolution vive, et inversement ! Un besoin vital pour deux acteurs émergents de la première guerre mondiale. Par Jean Lopez et Yacha MacLasha.
- Pilsudski joue et perd en Ukraine (avril-juin 1920). On ne peut pas dire qu’il n’y ait pas de manoeuvre dans les plaines ukrainiennes ! Par Jean Lopez et Yacha MacLasha.
- Deux armées de bric et de broc. Etats naissants, armées balbutiantes avec des restes d’empires perdus ! Par Jean Lopez et Yacha MacLasha.
- Le miracle sur la Vistule (juillet – août 1920). Ce fut chaud pour les Polonais, leur victoire n’en fut que plus chère ! Par Jean Lopez et Yacha MacLasha.
- « Pilsudski était informé sur l’armée rouge en même temps que Lénine ». Cela fait déjà quelques numéros que Jean Lopez insiste sur l’importance du renseignement stratégique et militaire. Il en apporte de nouveau un brillant témoignage au travers des capacités réelles du décryptage polonais !
- Davies-Ganin: à peu près d’accord sur rien ! J’apprécie toujours ces analyses croisées proposées par deux historiens divergents ! Deux angles de vue pour se construire une approche plus contrastée des faits. Par Yacha MacLasha.
Guerres & Histoire n°56. Numéro du mois d’août 2020. Un magazine des éditions Reworld Media.
Je me demande si le duo Lopez-MacLasha n’aurait pas trouvé à travers ce dossier tout ou partie du thème d’un futur ouvrage ?
Dans Barbarossa, Lopez s’étaient déjà montrés fortement inspirés par la Pologne d’entre les deux guerres, sous l’angle de sa « romance » éphémère avec l’Allemagne nazie, par haine commune de l’URSS (voire des juifs, dans une certaine mesure). Un livre suivant la Pologne jusqu’à la fin de l’année 1939 (plan Blanc) serait une bonne idée.
A voir…
Bonjour Nicolas,
Là, je ne suis pas dans le « secret des Dieux » ! Mais je crois qu’ils ont eu beaucoup de boulot avec le Barbarossa. Un break leur ferait le plus grand bien ! 😉