Toujours dans la même ligne éditoriale qui plait au grand public mais qui énerve quelques passionnés, le magazine nous propose ses contre-pieds réguliers !
Le dossier central de ce numéro 9 est consacré à la logistique et à son carburant essentiel: le pétrole ! On savait depuis la fin du 19ème siècle que les conflits deviendraient industriels, la pression s’est accrue au 20ème siècle particulièrement en ce qui concerne le liquide noir précieux ! 😉
Du contenu, dense comme à l’accoutumée, j’ai retiré quelques sujets qui attirent particulièrement ma curiosité:
- « l’exclu du mois »: un pilote soviétique qui aurait abattu nombre d’avions américains et capturé l’un d’entre eux durant la guerre de Corée ! Ah quand le « rideau de fer » tombe, on en apprend de belles ! 😉
- un article sur les cosaques « domestiqués » par les tsars de l’Empire russe. Farouches guerriers nomades des plaines du sud de l’Empire aux marches longtemps et toujours mouvantes, les cosaques ont toujours constitué une cavalerie irrégulière au service de l’expansion ou de la défense de la « mère patrie » !
- Jomini, le stratègiste dont la carrière comme stratège opérationnel fut quand même bien modeste mais dont l’influence sur la doctrine militaire reste forte encore de nos jours ! Napoléon n’aimait guère ce Suisse passé à l’ennemi de la France après l’avoir servie ! 😉
« mais qui énerve quelques passionnés ».
Mais non, mais non.
On discute sur le fond et la forme, c’est tout.
Et on propose aussi, en passant (lol).
Cordialement.
Oh Stéphane, je ne pensais pas à toi ! Car tu est passionné mais aussi auteur et conscient des impératifs d’une équipe de rédaction qui veut réussir: cible – objectif – stratégie – moyens mis en œuvre !
Dans tous les cas, G&H est un beau succès qui fait venir à l’histoire militaire un nouveau public, j’espère d’ailleurs que ça rejaillira sur les autres éditeurs de revues… enfin, les bons ! 😉
Hello,
Oui, encore que cela ne m’empêche pas d’être critique parfois. Mais effectivement la double casquette lecteur/auteur amène à comprendre certaines choses, du moins à s’interroger.
Tu sais, je crois que certaines revues suivent déjà la vague (Ligne de front et le dossier sur l’armée allemande).
Quant à Guerres et Histoire, je pense que l’un des enjeux est de varier les dossiers, comme cela a été dit sur la page Facebook de la revue, car pour l’instant ça reste très contemporain. Jean Lopez et Pierre Grumberg ont annoncé que ce serait plus varié en 2013. Malgré ce qu’ils m’ont dit, je pense qu’il y a quand même, certainement, des impératifs commerciaux(reste à savoir dans quelle mesure, cf mon billet sur Osprey qui aussi doit faire des choix).
Personnellement j’ai déjà proposé quelque chose (toujours double casquette), j’attends encore la réponse. On verra bien !
A+
Oh c »est clair que dans un groupe comme Mondadori, on a D’ABORD des objectifs commerciaux ! C’était le danger même posé sur l’existence de la revue ! Au delà du contenu, ce qui m’intéresse dans le projet Guerre & Histoire c’est la capacité d’un groupe de presse grand public à jouer le coup de l’histoire militaire. Sur le fond, je n’ai pas vraiment besoin des revues, ma bibliothèque regorge d’ouvrages que je n’ai pas le temps de lire tous. Mais j’apprécie que ma passion soit partagée par un plus grand nombre et par des jeunes. C’est là que je soutiens à 100% le pari et le travail de Jean Lopez et de son équipe. En plus, ses auteurs sont bons ! Je souhaite d’ailleurs que tes projets se réalisent avec eux. 😉
Sur l’aspect commercial, je ne pense pas effectivement que le groupe Mondadori joue sa survie avec sa revue Guerres et Histoire (ils font des bénéfices assez importants me semble-t-il, de toute façon). Je pensais plus aux chiffres de vente de la revue. Difficile de tout savoir, n’est-ce-pas ? C’est un milieu où sauf être en interne, on ne mesure que peut les résultats réels (combien d’exemplaires vendus par rapport au nombre mis en vente, etc).
Sur le principe, j’ai été moi aussi séduit d’entrée. Le pari est intéressant et le magazine est de qualité globalement, il faut bien le reconnaître. Et c’est pourquoi je fais des recensions critiques en soulignant les bons et mauvais points : dans l’espoir d’être entendu sur les seconds (ce qui a déjà été fait une fois : les bibliographies généralisées à tous les articles). Il y en a d’autres à mon sens à travailler. Je crois aussi que l’arrivée de la revue a beaucoup « tendu le marché car Guerres et Histoire fait de l’ombre à beaucoup et se veut aussi comme une revue plus « scientifique » (bien qu’elle parte de journalistes et/ou passionnés, à l’image d’autres revues), ce qui n’est pas le cas des autres. Bref, tout ça est complexe.
J’espère aussi que ma première proposition sera prise en compte, mais ça ne dépend pas que de moi (mdr).
Cordialement.
Oh pas seulement des journalistes et des passionnés dans Guerres & Histoire, de bons auteurs ont déjà signé de très bons articles. Je pense évidemment à Jean Lopez mais aussi à Drévillon, Goya, etc…
Hello,
Tout à fait, et certains de ces mêmes auteurs interviennent ou sont intervenus dans les autres revues (Benoist Bihan dans Batailles et Blindés, Michel Goya dans Trucks and Tanks, etc). Ce qui rapproche in fine Guerres et Histoire des autres, en fait.
Mais bien sûr, le recours à des universitaires, à des auteurs d’ouvrages et plus généralement à des spécialistes reste bien l’apanage de Guerres et Histoire, qui s’en fait un point d’honneur -et à raison.
Cordialement.
A raison en effet, il ne suffit pas d’avoir lu deux bouquins sur un sujet pour se proclamer historien… c’est un métier à plein temps, on l’oublie trop souvent
Il y a parfois de bons professionnels qui ne sont pas nécessairement des historiens de formation ou de carrière. Un peu d’ouverture, que diable ! 😉
Pour le coup plutôt d’accord avec Jean-Luc : certains spécialistes tout à fait pertinents ne sont pas historiens de formation.
En revanche je suis d’accord pour dire que ceux de formations universitaires apportent souvent (je n’ai pas dit systématiquement) un gage de sérieux.
Cordialement.
Le titre de l’article: J’ai volé un sabre…. Me parait curieux.
En effet dans ce cas les anglais doivent dire: les he 111 que nous avons volés lors de la BOB pour les avions qui endommagés sont incapables de voler et se sont posés en territoire ennemi sans être détruits par l’équipage… Même chose pour la bataille d’allemagne…
Je n’ai pas encore lu l’article, il l’a fait redécollé ? 😉
Merci d’être passé par ici.
Non il n’était même pas certain de l’avoir descendu. l’avion a été récupéré par les sovietiques et étudié bien entendu.