L’historien Jean-Pierre Bois avait annoncé la couleur: « Le livre que propose Frédéric Chauviré est un beau livre. Mieux: c’est un livre qui sera lu. »
Et bien, nous avons bien là un ouvrage de qualité, un vrai livre de fond sur la cavalerie qui s’attaque, avec méthode, à l’évolution de l’arme de l’Antiquité à nos jours mais en se consacrant essentiellement du 16e au 18e siècle: doctrine d’emploi, organisation, armement, recrutement, entraînement, combats
C’est un ouvrage sérieux, érudit, dense, parfois trop, mais dont on ressort avec une connaissance vraiment poussée du sujet; l’auteur s’appuyant à la fois sur les mémoires du temps mais aussi sur les ouvrages consacrés à la stratégie et à l’emploi de la cavalerie.
A noter que le titre peut porter un peu à confusion car il s’agit surtout d’un ouvrage consacré à la cavalerie de bataille, la charge et le choc étant au centre de l’ouvrage. On pourra donc regretter l’absence de la cavalerie légère, des missions de reconnaissance, de couverture ou de poursuite mais cela pourrait faire l’objet d’un autre ouvrage. Pour ces points, je ne peux que conseiller de lire et relire « Aux avant-postes de la cavalerie légère » du colonel de Brack (1er Empire).
L’ouvrage comporte 330 pages, bien denses j’insiste, des notes nombreuses et importantes, une bibliographie épaisse, un index des noms de personnes et une quinzaines de cartes et figures.
Bref, un ouvrage de référence qui fera date sur le sujet. On attend avec impatience le prochain ouvrage de l’auteur. Indispensable dans toute bibliothèque consacrée à l’histoire militaire.
Histoire de la cavalerie. Frédéric Chauviré. Un excellent choix des éditions Perrin. Mai 2013.
J’ai commencé la lecture de cet ouvrage très intéressant.
Bon, j’avoue n’avoir pour l’instant lu que les chapitres sur le 18ème siècle… 😉
Très bonne synthèse et analyse des différentes ordonnances royales (règlements) concernant la cavalerie en Europe, corrélée de très intéressantes analyses comparatives avec les mémoires du temps (différences entre la théorie et le terrain).
Passionnante description de l’évolution de la ‘querelle’ entre les partisans du feu et du choc, avec une mise en avant du rôle prépondérant du moral sur les troupes (cf Ardant du Picq).
Une seule petite déception pour moi: les recherches sur certaines batailles illustrant l’ouvrage ne sont pour moi pas assez approfondies (Fontenoy, Rossbach, Minden…) et ne permettent donc pas une complète mise en situation des analyses, malgré de très clairs schémas explicatifs.
Le style est dense en effet, avec parfois des répétitions d’un chapitre à l’autre, mais, comme déjà dit par Jean-luc, nous avons vraiment ici un ouvrage de référence, très sérieux et érudit.
Excellente lecture !
Quel plaisir de te voir ici ! En plus avec un commentaire particulièrement utile quand on connait ta passion pour la période !
Merci ! Jluc
Oh… je passe assez souvent pour profiter de tes toujours excellentes recensions (j’apprécie grandement tes critiques non négatives).
Mais, il est vrai que je n’ai posté de réponses que peu de fois. ;-(