Un énorme travail de recherche, une réflexion et une analyse exceptionnelles !
J’avais acheté, à sa sortie en 2004, cet ouvrage de Michel Goya consacré à l’évolution de l’armée française dans la guerre de 14-18. Il avait rejoint la cohorte des ouvrages en attente de lecture. C’est la lecture de son deuxième ouvrage, « Irak, les armées du chaos, qui m’a amené à le lire.
Quelle surprise ! Avec cet ouvrage, Goya rejoint, pour moi, les meilleurs auteurs anglo-saxons consacrés à la guerre. Pour les connaisseurs, il y a du John Keegan dans ce Michel Goya !
Cet ouvrage est d’abord un ouvrage de recherche rigoureuse. Puisé aux meilleures sources, fruit d’une documentation impressionnante et de qualité, cet ouvrage va vous permettre de découvrir la préparation (et l’impréparation) de l’armée française, l’évolution des doctrines, des équipements et des hommes face à un conflit où la technique et l’industrie vont s’imposer.
Au delà du chercheur, Michel Goya est également un officier supérieur de l’armée française. Il va vous faire découvrir, au raz du terrain, dans le style de « Anatomie de la bataille » de John Keegan, le pourquoi et le comment de l’évolution des hommes et des techniques de la guerre. De la tranchée jusqu’au haut commandement.
Avec des officiers tels que Goya, Desportes, Yakovleff, se met en place une école de réflexion et de la doctrine militaire qui manquait cruellement à notre pays comparé à celle, très vivante, du monde anglo-saxon.
A ne manquer sous aucun prétexte.
Un auteur à suivre de près. Lisez et relisez son: Irak, les armées du chaos.
Aux éditions Tallandier en 2004.
Salut Bir,
Juste en passant, à propos de ce livre de Michel GOYA que j’ai acheté sur tes conseils, une intéressante présentation du CRID 14-18 :
http://www.crid1418.org/bibliographie/commentaires/goya_loez.htm
PS : toujours aussi idôlatre à propos de Keegan ! 😉
Merci Charles-Antoine.
Pour Keegan, pas d’idolâtrie, du respect pour le travail réalisé.Il faut remettre les choses dans leur contexte. Quand il sort ses deux ouvrages décisifs, il faut voir le contexte historiographique pas du tout porté sur une approche « au raz du terrain ». Par défaut, je respecte beaucoup les auteurs et ce qu’ils m’apportent ! 😉 Merci d’être passé par ici.
[…] premier ouvrage du colonel Michel Goya, La chair et l’acier, fut, pour moi, une vraie découverte comme je les aime et qui sont la source de motivation à […]