Une œuvre monumentale sur l’arme blindée durant la seconde guerre mondiale
Cette étude très complète de la guerre blindée est l’œuvre d’un chercheur suisse: Eddy Bauer. Ce dernier est également l’auteur d’une « histoire controversée de deuxième guerre mondiale » éditée à de multiples reprises.
Elle comporte plus de 800 pages en deux tomes:
- le premier: flux et reflux des panzer est consacré aux années où l’initiative est du côté des armées allemandes donc jusqu’à Stalingrad et les campagnes de Tunisie et d’Italie
- le second tome retrace la retraite de Russie, les débarquements et la poursuite à l’ouest jusqu’à la capitulation finale.
Chaque tome est accompagné d’un livret autonome de cartes et schémas (32 pour le tome 1 et 30 pour le Tome 2).
Eiditions Payot à Lausanne en 1962.
Bof Bof, bien daté tout ça…
De la même « génération », et tout aussi dépassés, je préfère encore les livres de Liddell Hart.
En outre, le Major Bauer de l’armée suisse a eu des engagements disons « limites » avant comme après-guerre. Cela se voit dans sa manière de traiter certains sujets dans ses publications notamment, la monumentale encyclopédie « La dernière guerre » (publiée en fascicules sur plusieurs années et qui a marqué mes jeunes années).
Donc nuances, pincettes et recul…
Cordialement,
CM
@CM
Ah les « auteurs dépassés » ! Pour ma part, je les remets toujours dans leur contexte. Je me passionne tout autant pour le sujet traité que par l’écriture. Sir Basil Liddell Hart reste une référence majeure pour moi et il en sera ainsi jusqu’à la fin de mes jours. Quant à Eddy Bauer, s’il n’est pas de la même veine, son « Histoire controversée de la seconde guerre mondiale » tout comme cette « Guerre des blindés » resteront, pour moi, des classiques. Je lis toujours les ouvrages avec recul, en recherche les nuances mais jamais avec des pincettes !
😉
Merci d’être passé par ici.
Bien cordialement,
Et pourtant les pincettes sont de rigueur pour les livres du Sieur Bauer.
Un exemple : comparez le nombre pages sur Katyn par rapport au nombre de pages consacrées à la Shoah (la partie sur Nuremberg et l’Holocauste a d’ailleurs été rajoutée par l’éditeur, et a été écrite par un autre hauteur dans « La dernière guerre »).
Le problème de son histoire « controversée », c’est que même pour l’époque, elle est surtout « germanocentrée ». Eddy Bauer fut un des fondateurs d’un mouvement fascisant suisse dans les années 30 et restera un anticommuniste notoire jusqu’au bout.
Sir Hart est plus « neutre » que lui, même s’il est cède trop facilement à ses sentiments (idolâtrie de Rommel…).
Ces ouvrages ont marqué toute une génération de passionnés (dont je fais partie) mais je pense qu’aujourd’hui, la guerre blindée durant la 2° GM mériterait un autre traitement…
CM
désolé auteur au lieu de « hauteur »…
😉
CM
@CM
50 ans plus tard, c’est clair qu’il y a de la littérature moins dépassée, je ne le conteste pas. 😉 Je suis toujours intéressé de constater qu’après la seconde guerre mondiale, dans le contexte de la guerre froide, le point de vue des officiers allemands a eu un écho plutôt favorable. mais j’ai la même approche concernant à la fois les historiens et les mémorialistes après la première guerre mondiale… Par exemple, « La guerre de la délivrance » du général Cherfils est un « morceau de bravoure » dans le genre. Ou encore l’ « Histoire de la guerre de la Péninsule » de Napier sur la guerre d’Espagne de Wellington par exemple. Je ne peux me passer de lire ces vieux textes… en les replaçant dans leur contexte… Mais pas de pincettes pour tourner les pages, trop compliqué et j’aime trop les livres !
😉
En même temps, pour une fois qu’un ouvrage n’est pas « pro américain », « pro capitalisme » en diabolisant autant que faire se peut l’allemagne…
La victioire Us et la guerre froide on très largement influencé TOUTE les publications sur la WW2 qui vont dans ce sens.
Qui sait aujourd’hui que les US ont envoyé les prisoniers allemands aux USA pour les enfermé dans des camps au texas dans lequelle ils CREUVAIENT DE FAIM ?
Personne, ils masquent largement cette heure sombre de leur histoire.
Pourtant c’est un fait, c’étaient des camps de concentration et de travail, au même titre que certains camp allemand. Ils ont fait moins de mort, certe, mais cela reste en totale infraction avec la convention de genève et la constitution US.
Par ailleurs, Quid du nombre de civile tuer par les bombardements US sur le front ouest, parfois inutile ?
Et celui de Dresde ?
On ne parle que très peu du nombre de civile tuer par les US, pourtant ces chiffres sont honteux.. D’une ignominie sans nom.
Mais a coté on rabache sans cesse des exactions comise par la waffen SS, même les plus petite (massacre d’un village de 60 pesonnes..)
En parallèle les US font 300’000 mort en une nuit de bombardement, que des civils, sans objectif militaire.. (Et je ne parle pas d’hiroshima et nagasaki, mais bien du front européen).
Il faut faire attention avec l’histoire, personne n’est vraiment objectif, ils faut sans cesse croisé les infos.
Les « héros » deviennent alors tout à fait comparable aux « monstres ».
@Romain: « Pro-américain », « pro-capitaliste » ? Je ne vois pas le rapport avec l’histoire militaire de la seconde guerre mondiale. La victoire US ? C’est faire peu de cas de leurs alliés occidentaux et de la victoire des Soviétiques, non ? Pour ce qui est de la guerre froide, elle a aussi beaucoup contribué à atténuer la critique de la Wehrmacht à l’heure de la renaissance d’une armée allemande essentielle au sein de l’OTAN… Deux poids, deux mesures ?
Quand aux camps de prisonniers de guerre US, merci de citer vos sources. La comparaison avec les camps d’extermination nazis ne me semble pas digne d’un débat sur l’histoire de la seconde guerre mondiale. Pour ce qui est des bombardements massifs, les USA n’en ont pas eu l’apanage seuls. Tous les belligérants ont eu recours au bombardement massif des grands centres urbains à des fins militaires ou de terreur des populations. Pour Iroshima et Nagazaki, ces deux bombardements ont mis fin à la guerre à un moment où l' »Operation Olympic » d’engagement sur le sol nippon laissait prévoir des pertes très importante pour le corps de bataille US… après 3,5 ans de lourds combat dont la nation ne voulait plus guère. Dont acte…
Pour ce qui est des crimes de guerres ou participation à génocide de la Waffen SS, faut-il encore revenir là dessus ? Les faits sont avérés et ne grandissent pas des unités qui combattirent courageusement sur bien des fronts. Soldat politique, ce n’est plus simplement soldat…
Bref, pour résumer, je ne vous suis pas Romain sur le chemin qui consiste à atténuer une responsabilité écrasante dans le déclenchement du conflit et son déroulement en reprochant à l’adversaire des fautes inhérentes à la guerre… Le projet nazi était un projet de destruction et d’assujettissement de peuples. Les Etats-Unis ont porté le poids de la guerre pour les démocraties au côté de l’URSS qui n’était guère plus fréquentable que l’Allemagne nazie d’ailleurs. Les Etats-Unis ont également porté le poids de la défense européenne durant toute la guerre froide. J’ai vécu cette époque. Comme à bien d’autres moments de l’Histoire, les GI ont été là pour défendre des valeurs communes aux Occidentaux.
Merci d’être passé par ici.