On pourrait être surpris de la présence de cet ouvrage sur le blog du Rombier.
Jacques Chancel, l’homme de la radio et de la télévision, sur un blog dédié à l’Histoire, l’histoire militaire et à la géopolitique ?
Et bien ce serait passer à côté, comme je l’ai fait longtemps, de sa présence en Indochine durant la période 1950-1954, soit celle de la guerre contre le Vietminh !
J’ai beaucoup aimé ce livre édité en 2013 alors que son auteur est décédé fin 2014.
En fait, c’est le livre d’un tout jeune homme parti dans l’aventure militaire en Indochine (dans les transmissions) et qui va se retrouver dans le maelström indochinois d’une manière certes très privilégiée: déjà la radio avec des programmes musicaux à destination des soldats du C.E.F.E.O.
Il ne faut pas chercher dans ce texte un témoignage précis sur la guerre d’Indochine; c’est plutôt le parcours initiatique d’un jeune homme de son temps, épris de musique et de littérature et qui va avoir la chance, l’opportunité de croiser des hommes et des personnages d’importance: Lucien Bodard, Jean Lartéguy, Pierre Schoendoerffer, l’adjudant Vandenberghe, l’empereur Bao Daï et son épouse, le roi Sihanouk du Cambodge et de nombreux autres. Les femmes sont aussi bien présentes dans la vie du personnage central.
Les faits historiques constituent la trame de fond du récit, parfois vus d’un prime déformant voire erroné (sur Dien Bien Phu par exemple) mais franchement, il faut lire ce livre pour le parcours initiatique de Jacques Chancel en terre d’Asie, pour ses rencontres avec le pays et l’ambiance de la guerre d’Indochine vue de Saigon la plupart du temps.
La performance est d’autant plus appréciable que l’auteur, au seuil de sa mort, met parfaitement en scène l’esprit du jeune homme qu’il était. A noter l’épisode long de sa cécité temporaire suite à l’explosion de sa jeep sur une mine du Vietminh.
Un très beau moment de lecture. Recommandé.
Un détail, j’ai récupéré la version des Editions de La Loupe en gros caractères. On n’a pas l’habitude ! 😉
La nuit attendra de Jacques Chancel. Flammarion en 2013 et La Loupe en 2014.
On me l’avait offert à Noel l’année dernière et je l’avais vite rangé dans la pile des » bouquins qu’on se demande c’ qu’ils font là ». Du coup je vais aller le rechercher…
Bonsoir Olivier,
Tu as des drôles de piles chez toi ! 😉
J’insiste, ce n’est pas un livre sur la guerre d’Indochine mais je l’ai trouvé « touchant ». J’ai oublié d’évoquer ses rencontres et le portrait de Bay Vien, le chef des Binh Xuyen de Cholon, par exemple. Que de destins croisés !
Bonne soirée
Jean-Luc
bonjour
tres bon choix
merci
laurent
Pendant qu’on est sur le sujet, les quelques romans de Jean Hougron dont le décor est l’Indochine de la colonisation retransmettent bien l’ambiance de la vie des colons et/ou des aventuriers… Normal, il en a fait partie !
Seul souci: à ma connaissance, ses livres ne se trouvent qu’en occasion, le plus souvent en « livre de poche » des années 60, avec ces vilaines couvertures « barbouillées »….
Ceux que j’ai vu chez « L’Indochineur », rue d’Abbeville Paris 9ème ? Je les avais déjà.
Quelques titres: « Mort en fraude », « Rage blanche », « Les Asiates »…
Philippe,
Et bien là, tu me scotches ! Je ne connais ni l’auteur, ni les ouvrages que tu évoques !
Il a même été ré-édité dans la collection « Bouquins » ! Great !
https://www.amazon.fr/Nuit-indochinoise-laventure-Asiates-barbare/dp/2221058852/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1535725176&sr=8-3&keywords=jean+hougron
Si tu veux publier une recension sur ses ouvrages, ce blog t’est ouvert !
A très bientôt !
Jluc