J’ai découvert Jean Lopez au travers de son travail important sur la bataille de Stalingrad dans « Stalingrad, la bataille au bord du gouffre » aux éditions Economica. J’avais été impressionné par la somme de connaissances, les analyses et l’ampleur du travail réalisé par cet auteur qui n’est pas, il faut le souligner, historien de formation.
Depuis, Jean Lopez a sorti un « Koursk » et un « Berlin » tous aussi réputés que je n’ai pas encore eu le temps de lire.
Il nous propose ici d’accompagner les belligérants de ce conflit titanesque de septembre 1943 à février 1944. Six longs mois qui verront les Fronts soviétiques repousser l’armée allemande de Koursk jusqu’au Dniepr et au delà…
Au delà d’une description très fine des opérations, Jean Lopez se livre, comme à l’accoutumée, à une analyse très percutante des stratégies et des doctrines tant allemandes que soviétiques. C’est vraiment là le plus indiscutable des ouvrages de l’auteur: impréparation sur les arrières allemands, crises au sein du commandement allemand, compétition entre les officiers généraux russes orchestrée par Staline.
Quant aux doctrines, la thèse de Jean Lopez est que l’efficacité tactique allemande se trouve confrontée à une maîtrise opérative soviétique sans égale. De longs paragraphes sont consacrés à une réflexion fort intéressante sur la pratique des encerclements chez les deux adversaires.
J’ai également bien apprécié l’analyse comparée des blindés et de leur emploi ainsi que la réflexion sur les ponts aériens maîtrisés par la Luftwaffe.
Pour conclure, Jean Lopez réussit très bien à rendre la dimension dramatique des combats dans la poche de Kanev puis dans celle de Korsun. Le poids décisif du terrain et de la météo à la guerre est particulièrement bien restitué.
Au niveau du style, il reste bien enlevé. Certains ont reproché à Jean Lopez de jargonner ou d’utiliser des termes quelque peu modernes; pour ma part, cela ne m’a gêné à aucun moment.
Bref, un auteur qui maîtrise parfaitement son sujet.
Réellement indispensable pour tout amateur d’histoire militaire.
Avec une bibliographie et 28 cartes fort utiles.
Alors j’avoue qu’autant les 2 premiers (le troisième un peu moins) m’avaient passionnée sur le fond (sur la forme et le style, c’est un autre débat…) Là je me suis fait « chier » à la lecture de ce quatrième tome… Le style et la mise en forme se sont améliorés mais j’ai eu l’impression qu’il est tombé dans le descriptif micro tactique au détriment de la description des grandes opérations… J’ai sauté, je l’avoue honteusement, quelques passages tellement cela me barbait de lire des descriptions de combat….
@Au gars honteux…: salut Antoine ! Je reconnais que c’est dense mais ça vaut le coup de s’accrocher… et Jean Lopez est vraiment un homme charmant et disponible… plus d’info demain…
[…] la carte. Ça devient un problème récurrent… J’au aussi été surpris de ne pas voir l’ouvrage de Jean Lopez dans les références. Par Sylvain […]