J’ai commenté récemment l’ouvrage récent d’Alain Duhamel: « La marche consulaire » dans lequel il compare le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy aux débuts du Consulat de Bonaparte.
Faut il le rappeler ? Le Consulat est né d’un coup d’état à la fois civil et militaire qui faillit d’ailleurs rater.
Cela m’a donné envie de revenir sur cette période très importante de l’histoire de France coincée entre la Révolution finissante et l’Empire flamboyant. Je crois que je fais désormais définitivement parti de ceux qui préfère le Bonaparte du Consulat au Napoléon de l’Empire.
J’ai jeté mon dévolu sur Le Grand Consulat de Thierry Lentz, historien de grand talent en qui Jean Tulard a trouvé son digne successeur.
Thierry Lentz embrasse cette période exceptionnelle que fut la fin du Directoire jusqu’à la promulgation de l’Empire. On pourrait croire que tout a déjà été écrit sur le sujet. Il n’en est rien.
A l’aide d’une plume alerte, Thierry Lentz réussit le tour de force de nous livrer une vision très complète du consulat. J’en ai encore appris sur cette période charnière qui est loin d’être ce que l’historiographie traditionnelle en a souvent laissé comme image: « une période qui mit fin à l’anarchie révolutionnaire et qui prépare l’Empire ».
Il n’en est rien et je remercie Thierry Lentz de son argumentation !