epaisseur-du-monde-heisbourgEpaisseur du monde… ou épaisseur de l’écriture ?

Si on en croit la 4ème de couverture de cet ouvrage, François Heisbourg est un expert incontesté des questions de géopolitique et de terrorisme. Je veux bien le croire par défaut mais à la lecture de « l’épaisseur du monde », je n’en suis pas convaincu.

On s’attend à une réflexion fondamentale sur l’état du monde et ses bouleversements passés, présents et à venir. De fait, François Heisbourg nous propose une réponse à l’ouvrage très stimulant de Thomas Friedman, auteur du best seller « The world is flat » sorti fin 2006 en France sous le titre « La terre est plate ». Donc « l’épaisseur du monde » est en partie la réponse à « la terre est plate », original, non ?

A défaut d’épaisseur du monde, on est confronté, dans cet ouvrage, à une certaine épaisseur… de l’écriture. Je cite: « Le monde contemporain se caractérise, en terme de pouvoir politique des états, par la coexistence paradoxale d’une égalité formelle quasi parfaite à l’intérieur d’une seule règle du jeu, avec une hétérogénéité de fait extraordinairement grande, sans que ces termes soient transcendés par un principe de réalité aisément reconnaissable. » Effectivement c’est bien épais, tout ça ! Au delà de ce trait d’humour, la réflexion tombe, pour moi, trop souvent à plat. Je m’en excuse auprès de l’expert incontesté.

Pour ce qui est de la géopolitique ou des questions de terrorisme, je préfère encore et toujours les fulgurances d’un Alexandre Adler ou le professionnalisme toujours affirmé d’un Gérard Chaliand. A propos, n’hésitez pas à lire le Thomas Friedman. A défaut d’être épais, je vous assure qu’il n’est pas plat !

232 pages aux éditions Stock en 2007.



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