Rwanda, été 1994: l’Armée Française n’a pas failli.
60 jours et pas un de plus.
C’est la durée du mandat que donna l’ONU à la France entre son retrait honteux et son retour timide au Rwanda l’été 1994. L’assassinat des présidents rwandais et burundais en avril allait mettre le feu aux poudres dans le pays des « milles collines » et mener aux massacres répétés de Tutsis et de Hutus.
Ni les puissances anglo-saxonnes, ni le FPR rwandais de Paul Kagame à la conquête du pouvoir ne voulaient de la présence française. La France créa les conditions de son intervention face à la catastrophe humaine se déroulant dans cette région des « Grands Lacs » africains.
Jacques Hogard commandait le groupement opérationnel sud de l’opération Turquoise.
Il nous décrit la mission, les conditions d’intervention, les difficultés rencontrées sur le terrain. Il nous fait part de son analyse, de son sentiment et de sa colère quant aux actions menées par les différentes parties sur le terrain, à la pusillanimité de l’ONU et de ses représentants et au comportement équivoque de certains acteurs de la presse internationale.
Pour décoder certaines affirmations, je vous renvoie au gros travail d’investigation récent de Pierre péan: « noires fureurs et blancs menteurs ».
Hommage, une fois de plus, au professionnalisme et à l’engagement des troupes françaises: Légion Etrangère, Marsouins, COS, 13ème RDP, personnel médical ainsi qu’aux soldats tchadiens.
