J’avais commenté, il y a quelque temps, « Grands zhéros de l’histoire de France » de Clémentine Portier-Kaltenbach. Dans la même veine, Johan Rivalland vous propose de découvrir cet ouvrage de Claire L’Höer sur les idées reçues véhiculées sur l’histoire.

Voici son commentaire:

Paradoxes, anecdotes ou simples rappels historiques ?

Voici un petit livre d’un type dont je suis très friand.
Petit format que l’on peut glisser dans une poche, court, simple et intéressant.
Avec un succession de petits faits historiques classés par thèmes (Egypte et Mésopotamie, Antiquité, Chine et Orient, Religion, Légendes et curiosités, Moyen-Age, Reines et femmes célèbres, Rois et empereurs, Amérique, Expressions historiques et noms de personnages, Afrique et mondes lointains, Temps modernes, XIXe siècle, XXe siècle).

Où l’on apprend (ou se souvient, selon les cas) que Cléopâtre n’était pas égyptienne (et n’en parlait pas la langue), que Toutankhamon n’a presque pas régné (puisqu’il est mort à seulement 19 ans) et n’était qu’un pharaon tout à fait secondaire, que Jules César n’a jamais été empereur, que les chiffres arabes sont… indiens, que l’abricot vient de Chine, que Charlemagne n’a pas inventé l’école, que les noms de famille sont apparus au Xe siècle, qu’au IXe siècle on chassait les baleines dans la Manche, que la tsarine Catherine Ire était une ancienne esclave, Marie-Thérèse d’Autriche… espagnole, que Napoléon n’était pas si petit, que Christophe Colomb n’a pas découvert l’Amérique, dont le nom vient d’ailleurs d’un escroc, que les Indiens d’Amérique sont en fait des Asiatiques, que le soja cultivé aux Etats-Unis vient de France, etc.

Autant de faits historiques ou d’anecdotes diverses tout à fait intéressants, soit à découvrir, soit à se remémorer. Mais de là à parler de « paradoxes », manifestement le titre est usurpé (subterfuge marketing de l’éditeur, pour mieux vendre ?).
Replacé dans son contexte, ce petit livre très court s’adresse en réalité utilement à des élèves (ou toute autre personne dont les souvenirs d’école seraient soit flous, soit déformés ou imprécis). L’auteur est un professeur agrégée d’histoire qui souhaite combattre les idées reçues et pousser à la réflexion, en provoquant l’étonnement, ainsi que le stipule la présentation du fascicule. Gageons que celui-ci puisse parvenir à éveiller des curiosités. Mais là ne peut être que sa seule prétention, d’autant que chaque fait historique n’est traité qu’en quelques lignes à peine, ce qui est important à savoir pour ceux qui risqueraient d’être déçus en découvrant le livre. Pour les développements, il faudra ensuite aller lire autre chose. Corriger les erreurs de la connaissance, voilà le simple objectif de Claire L’Hoër.

Sympathique, donc, mais pas révolutionnaire. A lire pour se détendre et se distraire, tout en apprenant.

Merci, Johan, pour cette contribution !

Aux éditions du Cherche-Midi en 2010.



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