Le sommaire:
- Un an après: le bilan des opérations contre Daech. L’actualité du week-end renforce l’intérêt de cet article du magazine Ligne de front. Alexandre Thers fait un bilan mitigé des actions menées par une coalition bien timorée. Les connaisseurs de la « res militaris » savent bien qu’on ne gagne pas une guerre par le « tout aérien ». A suivre, évidemment…
- Le Mauser K98k, retour sur un mythe. Un article très technique mais néanmoins passionnant de Thierry de Villeneuve sur une arme de légende: le fusil allemand de la seconde guerre mondiale: de sa conception à son emploi, ses qualités et ses imperfections, les différentes versions. J’ai bien apprécié.
- Le rêve SS, le mythe du « soldat-paysan ». Nicolas Bernard nous propose le programme dément des nazis quant à l’exploitation de leurs conquêtes à l’est, une fois la guerre terminée. Ça fait clairement froid dans le dos quant au sort des populations locales. En même temps, on peut aussi mesurer le ridicule conceptuel quant à l’exploitation des terres dépeuplées par une armée de « soldats-paysans » rassemblés dans des villages et bourgs agricoles et bucoliques…
- Les « SS » et les « bouchers de Roosevelt ». C’est amusant de constater que la première partie du titre de l’article a disparu dans le titre de la page de couverture. J’ignorais et je suis très surpris que la 7th Armored Division US ait eu un surnom tel que « Les SS de Roosevelt »… Sur le fond, il s’agit de deux articles différents rédigés par Benoît Rondeau pour la 7th Armored Division et d’Hughes Wenkin pour la 4th Armored Division. Autant j’ai trouvé l’article d’Hughes Wenkin de qualité et attrayant, autant j’ai été déçu par celui de Benoît Rondeau qui se résume à une simple relation linéaire des opérations de l’unité étudiée. Un peu surprenant.
- La grande illusion. 1944: les Allemands peuvent-ils encore remporter la bataille décisive ? Le parti-pris d’Alexandre Thers est d’analyser l’année 1944, sur le front de l’est, sous l’angle des capacités allemandes à faire pencher le sort des armes en leur faveur par la recherche de la bataille décisive si importante dans leur doctrine militaire. Que nenni me direz-vous ? Alexandre Thers en fait ici la démonstration argumentée.
- Les magiciens de la Tamise. Les Anglo-saxons ont-ils vraiment leurré la Wehrmacht sur le lieu du débarquement ? Alexandre Thers se lance dans une réponse détaillée des plans de déception alliés. Sa conclusion est mitigée mais il aurait sans doute pu appuyer sa démonstration en mesurant finement le retard pris par les unités importantes stationnées dans le Pas-de-Calais à basculer vers le front de Normandie.
- Une belle rubrique de recensions d’ouvrages. Mon seul regret: qu’elles ne soient pas signées par leurs auteurs !
Ligne de front n°58. Numéro des mois de novembre & décembre 2015. Un magazine des éditions Caraktère à retrouver sur Facebook.
Salut Jean-Luc, l’article sur les paysans-soldats est signé Nicolas Bernard, et pas Vincent. Sinon, tout à fait d’accord sur ton analyse : comment de simples communautés paysannes isolées à l’Est auraient-elles pu résister à des Soviétiques ayant rapatriés leurs usines derrière l’Oural et n’aspirant qu’à reprendre leurs terres ! La démence du régime nazi à son paroxysme ! Merci à toi !
Oups ! Désolé pour Nicolas Bernard ! Je modifie !
Ce qui m’a fasciné c’est de penser que ces couillons n’avaient en fait aucune réflexion historique, géographique, démographique ou géopolitique ! Rien que leurs chimères vaguement ms en forme… Et ils parlaient de mille ans en sus !
Certes, « ces couillons n’avaient en fait aucune réflexion historique, géographique, démographique ou géopolitique », sachant que toute ressemblance avec divers mouvements qui s’autoproclament « base » ou même « Etat » serait purement fortuite (je ne prétends cependant pas aller jusqu’à l’analogie pure, ce qui serait commettre une facilité, sinon un contre-sens).
Que l' »ordre nouveau » que souhaitaient mettre en place les nazis à l’Est ne soit pas viable à long terme ne fait aucun doute. Certains écrivains se sont amusés à en pointer les failles, par le biais d’uchronies: Robert Harris, dans « Fatherland », nous décrit un monde où le IIIe Reich a gagné la guerre, non sans rappeler qu’aussi bien les colonies allemandes que l’Allemagne elle-même sont déstabilisées par le « terrorisme » issu des « territoires de l’Est »; dans un registre similaire, Gilles Perrault, avec sa nouvelle « Rapport au Reichführer SS » (publiée dans son livre « Les Sanglots Longs »), démontre que les colons eux-mêmes auraient fini par trahir le dogme de la race pure et fréquenter (dans tous les sens du terme) les sous-hommes slaves, d’autant plus excitants à toucher que ce geste respire le parfum de l’interdit…
L’essentiel est ailleurs: la mort programmée de ce système aurait pris du temps, et aurait été entrecoupée d’innombrables bains de sang. Pour inepte qu’il soit quant à ses prétentions de remodelage mondial, le nazisme est, d’abord et avant tout, meurtrier.
Merci Nicolas d’être passé par ici. Et encore désolé pour la confusion avec l’autre Bernard, Vincent de son prénom.
Pour ce qui est du caractère meurtrier, intentionnel tant que prouvé, il est bien mis en valeur dans cet article dont il faut aussi souligner la qualité iconographique.
« Et encore désolé pour la confusion avec l’autre Bernard, Vincent de son prénom. » Aucun souci, je suis très flatté, même! 😉
Tiens ? La petite confusion patronymique bisannuelle; merci au Rombier d’entretenir les vieilles traditions bernardiennes 😀
Et à flatté, flatté et demi (au moins)
Amitiés camarade 😉
Vous n’avez qu’à écrire un bouquin ensemble, les deux Bernard ! 😀
(suis toujours gêné par ces confusions car je tiens particulièrement à mettre en valeur les auteurs, et les éditeurs, sur ce blog…)
J’en ai déjà deux de retard, mais c’est une idée, qui sait 😉