Derrière ce nom surprenant* se cache bien l’opération de Tsahal au Liban en 1982.
L’auteur en est un journaliste politique de Tel Aviv, Shimon Shiffer. Qui plus est, l’ouvrage est sorti, « à chaud » en 1984. La logique « historienne » eut voulu que je me désintéresse de cet ouvrage mais c’eut été une erreur.
De fait, l’ouvrage ne couvre pas précisément la guerre de 1982 en elle même, ni les massacres de Sabra et Chatila opérés par les forces phalangistes libanaises ni encore les attentats de Beyrouth de 1983. Par contre, il se concentre, avec acuité, sur les relations politiques en Israël et aussi sur les échanges informels et formels des différents camps impliqués: Israël, chrétiens du Liban, USA et Syrie. Et comme toujours, on retrouve les méandres sinueux de « l’orient compliqué ». Les portraits des acteurs principaux sont également bien dessinés, desquels ressortent ceux de Menahem Begin, Ariel Sharon, Amine et Béchir Gemayel.
Le récit est très littéral avec parfois des confusions notables mais globalement l’ouvrage est d’une lecture agréable. Ce n’est sûrement pas l’ouvrage définitif sur le sujet mais un ouvrage utile en tout cas.
Aux éditions JC Lattès en septembre 1984. 300 pages et trois annexes intéressantes.
*L’éditeur précise: « Le titre de cet ouvrage résulte d’un jeu de mots. Les initiales hébraïques de « Paix pour la Galilée » constituent un mot qui signifie neige. Or, l’opération israélienne, initialement limitée au Sud-Liban, a « dévalé » comme une boule de neige jusqu’à Beyrouth. »